Le directeur général de l’Agence française de développement (AFD), évoquant en larmes sa relation particulière avec la Région de Ségou, a failli faire pleurer toute la salle. François Tirot intervenait à la clôture du Forum national sur l’entreprenariat des jeunes et des femmes en milieu rural.
Le Premier ministre a mis à profit cette occasion pour évoquer les relations historiques d’amitié qui lient les peuples malien et français. «Il a parlé de son père de 90 ans qui avait servi dans cette région. Lui-même, par un heureux hasard des circonstances dans sa carrière, s’est retrouvé ici au service de son pays», a analysé Dr Choguel Kokalla Maïga. Cela signifie, selon lui, que les peuples français et malien sont des peuples amis.
Autre exemple ? En France, les Maliens sont la deuxième communauté la plus importante après les Algériens. Ils font vivre des régions entières à la sueur de leur front. Ils se lèvent depuis 5 heures, travaillent tard dans la nuit, dorment dans des conditions très peu confortables pour aider les populations maliennes à construire des centres de santé, des écoles, des lieux de maraîchage…
Leur impact dans l’économie malienne est plus important que ce que l’on appelle l’aide au développement, a rappelé Dr Choguel Kokalla Maïga. «Ces citoyens, on ne peut pas aller contre leurs intérêts, contre les pays où ils sont, où ils sont accueillis par les citoyens de ces pays qui les intègrent», a insisté le Premier ministre, ajoutant que trop de choses lient les deux peuples.
«Quels que soient les responsables en place, ils ne peuvent pas séparer les deux peuples», a-t-il déclaré, avant d’insister sur la reconnaissance éternelle du Mali au monde entier pour tous les efforts déployés et les sacrifices faits pour sa stabilité. «Nous n’allons jamais être ingrats. Tous les pays dont les enfants sont morts au Mali, nous leur sommes reconnaissants. Mais, notre souveraineté, notre dignité, notre honneur, on ne peut pas le marchander. On doit nous respecter», a-t-il dit.
Parlant de la lutte contre le terrorisme, le Premier ministre a assuré que «nous cherchons les moyens d’assurer la sécurité de nos citoyens». Car, a expliqué Dr Choguel Kokalla Maïga, un gouvernement qui ne peut pas assurer la sécurité de ses citoyens ne peut pas être légitime.
En la matière, a-t-il précisé, le souci des autorités de la Transition est de trouver «les moyens de sécuriser nos citoyens, tout le reste viendra après». Pour lui, l’amélioration de la situation sécuritaire est essentielle pour tenir des élections justes, transparentes et équitables dans notre pays.
C. M. T
Source: L’ Essor