Aucun cas de dopage grave n’a été à ce jour détecté au niveau du sport malien. Une commission nationale travaille en ce sens, afin de faire du Mali un exemple dans la sous-région, et en Afrique.
Alors que s’achève la saison olympique, marquée cette année par les suites de plusieurs scandales de dopage, nous nous sommes intéressés à la situation au Mali. « Nous n’avons pas connu un seul cas de dopage grave à ce jour. Nous avons certes des cas minimes, mais pas des cas comme on en voit en France ou en Russie », se réjouit Bagna Babi, chef de la section médecine-sport au ministère des Sports. Il existe depuis juillet 2003 une Commission nationale de lutte contre le dopage (CNLD), qui veille à faire du Mali un exemple dans la lutte contre cette pratique illégale.
Ailleurs dans le monde, nombreux sont les sportifs qui s’injectent des stupéfiants ou autres produits visant à booster leur performance, en particulier lors des grandes compétitions. Ces produits sont considérés comme des substances dopantes par l’Agence mondiale antidopage (AMA). On ne doit d’ailleurs pas négliger les risques qu’ils font courir au dopé. « Le concerné peut mourir d’une crise cardiaque à court terme, sinon il court le risque de se faire prendre tôt ou tard », explique Babi. « Beaucoup d’athlètes africains ne savent pas forcément que certains médicaments traditionnels peuvent contenir des substances interdites. C’est souvent ce qui explique les nombreux cas en Afrique », plaide Sory Ibrahim Konaté, pratiquant d’arts martiaux.
Deux contrôles Pour faire face à ce fléau, il existe deux types de contrôle en matière de dopage. Le contrôle hors compétition consiste à examiner un athlète au moment où il ne s’y attend pas. « Ni lui, ni les membres de sa fédération ne sont prévenus. Ce genre de contrôle est très efficace », explique Babi. Le second type se fait pendant ou juste après une compétition. Dans ce cas de figure, les athlètes et leurs encadreurs sont informés à l’avance. Chaque année, les deux types de contrôle sont effectués dans toutes les disciplines sportives du Mali. Les dates dépendent de la période à laquelle les fédérations obtiennent la bourse de l’AMA, dédiée à cet effet. Il faut entre deux semaines et trois mois pour obtenir les résultats, selon le type de contrôle.
Source: journaldumali