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Donald Trump face au Congrès: ce qu’il faut retenir

Vidéo – Donald Trump a sans aucun doute tenu le discours le plus traditionnel de sa courte carrière politique hier soir devant le Congrès américain. Troquant son habituelle cravate rouge pour un modèle à rayures, l’ancien homme d’affaires a enfin endossé son costume présidentiel devant les représentants des deux chambres réunies en session commune. S’en tenant pour une fois au texte minutieusement préparé par son équipe, le président américain a tenté de livrer un message d’espoir et d’optimisme, tout en reprenant progressivement ses thèmes de campagne. Voici ce qu’il faut retenir de son premier discours de politique générale.

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Un discours présidentiel teinté d’optimisme

Lors de son investiture le 20 janvier dernier, Donald Trump avait dépeint une Amérique “en plein carnage.” Hier, le nouveau locataire de la Maison Blanche a tenu un discours résolument optimiste devant le Congrès.

“Je suis ici ce soir pour délivrer un message d’unité et de force, et c’est un message délivré du fond du coeur. Un nouveau chapitre de la grandeur américaine débute. Une nouvelle fierté nationale déferle sur notre pays”, a déclaré Donald Trump.

“Un pays uni contre la haine et le mal”
La voix posée, le regard ferme mais apaisé, Donald Trump a également dénoncé la récente vague d’actes de “vandalisme” visant des cimetières juifs, estimant qu’une “nouvelle fierté nationale” traverse le pays. “Si nous sommes peut-être une nation divisée lorsqu’il s’agit de politique, nous sommes un pays uni pour condamner la haine et le mal sous toutes leurs formes”, a-t-il lancé en ouverture.

Une volonté de rassembler

Critiquant sans vergogne depuis des semaines l’opposition démocrate (qu’il a notamment accusée d’avoir bloqué et/ou ralenti la nomination de plusieurs membres de son administration), Donald Trump a néanmoins affirmé sa volonté de rassembler un pays particulièrement divisé sur le plan politique.

“le temps des combats futiles est derrière nous”
“Pourquoi ne pas joindre nos forces?”, a-t-il lancé aux élus républicains et surtout démocrates. “Démocrates et républicains devraient travailler ensemble et s’unir pour le bien de notre pays, et pour le bien du peuple américain”, a plaidé le président américain, ajoutant que “le temps des combats futiles est derrière nous.”

Une invitation au rassemblement qui n’a visiblement pas été acceptée par les élus démocrates, lequels ont réservé un accueil pour le moins glacial à l’orateur du jour avant de quitter la salle sans l’applaudir à la fin de son allocution.

Democrats bolt for the exits after @realDonaldTrump ‘s speech https://t.co/gYUbGVCqEP #JointAddress pic.twitter.com/PVi2CWtsiq

— AnonNews #SLY (@4n0nc47) 1 mars 2017

 

Une immigration basée sur le mérite

Donald Trump est ensuite revenu sur les différents thèmes évoqués durant sa campagne et lors de ses premières semaines passées dans le Bureau ovale. Fidèle à ses idées, le New-Yorkais a promis une extrême fermeté aux frontières.

“En appliquant enfin nos lois sur l’immigration, nous augmenterons les salaires, aiderons les chômeurs, économiserons des milliards de dollars et renforcerons la sécurité de nos communautés.” Le milliardaire faisait ainsi référence à son controversé décret sur l’immigration, dont une nouvelle version devrait être signée ces prochains jours.

Un système bénéfique pour l’économie et les familles américaines, estime Trump
Le nouveau président américain a notamment proposé un nouveau système d’immigration “basé sur le mérite”, citant en exemple des pays comme le Canada et l’Australie.

“Abandonner le système actuel d’une immigration peu qualifiée et adopter à la place un système basé sur le mérite économisera énormément d’argent, permettra d’augmenter les salaires et d’aider les familles en difficulté”, a présenté Donald Trump sans donner plus de détails sur ce nouveau système, au grand dam des membres du Congrès.

Des investissements colossaux pour relancer l’économie

Donald Trump s’est également montré avare de précisions quant à son programme économique, sur lequel il était pourtant très attendu. Comme il l’avait annoncé il y a quelques jours, l’ancien magnat de l’immobilier a promis devant les élus une réforme fiscale “historique” qui se traduira par une baisse “massive” des impôts pour la classe moyenne et permettrait aux entreprises de “concurrencer n’importe qui”, a-t-il assuré.

Il a par ailleurs promis des investissements colossaux destinés à améliorer les infrastructures. Des promesses qui sont toutefois restées vagues, sans détails quant à leurs modalités concrètes de mise en œuvre.

Remplacer l’Obamacare
“Pour lancer la reconstruction du pays, je vais demander au Congrès d’approuver une législation qui déclenchera des investissements de mille milliards de dollars pour les infrastructures aux Etats-Unis, financés grâce à des capitaux à la fois publics et privés, et créera des millions d’emplois”, a-t-il ainsi déclaré.

M. Trump a par ailleurs réaffirmé son souhait de remplacer la couverture-maladie “Obamacare” par quelque chose de “moins cher” et “meilleur.”

L’harmonie et la stabilité plutôt que des guerres et des conflits

Concernant les affaires étrangères, Donald Trump a toutefois rappelé à son assistance qu’il était n’était pas belliciste.

“L’Amérique d’abord”
“Mon job, ce n’est pas de représenter le monde mais bien de représenter les Etats-Unis d’Amérique”, a-t-il souligné. Contrairement à ses prédecesseurs, Donald Trump ne prône pas l’interventionisme à outrance, rappelant ainsi que son crédo à lui, c’est “l’Amérique d’abord.”

Car après avoir demandé le vote d’une hausse historique des dépenses militaires (de 54 milliards de dollars, soit une hausse d’environ 10% du budget de la Défense), le nouveau “Commander in Chief” a adopté un ton relativement conciliant.

“Nous voulons l’harmonie et la stabilité, pas des guerres et des conflits”, a-t-il martelé, tout en réaffirmant son attachement à l’Otan.

Un examen globalement réussi pour Donald Trump

Après un mois pour le moins chaotique, Donald Trump, dont la cote de popularité en début de mandat est l’une des plus basses jamais enregistrées, aura globalement réussi son passage devant les membres du Congrès. S’il n’a pour autant pas mis de côté certains de ses projets les plus contestés, le nouveau président américain a fait preuve d’une certaine ouverture et surtout d’une maîtrise plutôt inhabituelles chez lui.

Une attitude qui a séduit si l’on en croit un sondage de CNN mené après son discours: 70% des interrogés ont trouvé que l’impact de ce discours serait positif. C’est déjà une première victoire.

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