L’essentiel

• Dominic Ongwen s’était rendu au début de janvier en République centrafricaine, portant un coup sévère à la LRA.
• Il était recherché depuis près de dix ans pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
• Il est arrivé pendant la nuit au centre de détention de la Cour pénale internationale à La Haye.

Dominic Ongwen, l’un des principaux chefs de la sanguinaire rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA), est arrivé pendant la nuit au centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, a fait savoir le porte-parole de la Cour, Fadi El Abdallah.

Après son arrivée, Dominic Ongwen doit effectuer une visite médicale. Il devra ensuite comparaître, le plus tôt possible, devant les juges en la présence d’un avocat de la défense. La date de cette audience doit encore être fixée, a précisé M. El Abdallah mercredi. Elle est destinée à confirmer l’identité du suspect, vérifier la langue utilisée pour les procédures et l’informer des charges retenues à son encontre.

L’avion le transportant avait décollé mardi vers 17 heures de République centrafricaine. Dominic Ongwen, qui avait été remis samedi aux mains de la CPI, était accompagné par une délégation de la Cour.

RECHERCHÉ DEPUIS PRÈS DE DIX ANS

Dominic Ongwen s’était rendu au début de janvier en République centrafricaine, portant un coup sévère à la LRA, commandée par Joseph Kony, qui a semé la terreur pendant une trentaine d’années dans plusieurs pays d’Afrique centrale. Il était recherché depuis près de dix ans par la CPI pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Les Etats-Unis offraient 5 millions de dollars pour sa capture.

Créée aux alentours de 1987, la LRA opérait dans le nord de l’Ouganda, où elle a multiplié les exactions. Elle en a été chassée au milieu des années 2000 par l’armée ougandaise, avant de s’éparpiller dans les forêts équatoriales des pays alentour, dont la République centrafricaine. Dominic Ongwen est lui-même un ancien enfant soldat.

Selon l’Organisation des Nations unies, la rébellion a, depuis sa création, tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale et enlevé plus de 60 000 enfants. Joseph Kony reste le dernier dirigeant de la milice toujours en liberté, selon l’armée ougandaise. La LRA ne compterait plus que 150 hommes environ.

Source: lemonde.fr