Le Président du Parti Malien pour la Démocratie Sociale (PMDS), Maouloud Ben KATTRA, a appelé, hier lundi, le Président IBK d’user de tous ses moyens pour faire revenir les récalcitrants au Dialogue national inclusif autour de la table. Selon lui, aucun acteur ne doit rester en marge, compte tenu de son importance. Ce faisant, il demande une pause, le temps, de faire revenir des acteurs autour de la table du Dialogue.
L’ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Maouloud Ben KATTRA, également fondateur du Parti PMDS, était face à la presse, ce lundi 28 octobre. Occasion pour lui de se prononcer sur les sujets d’actualités du pays : le Dialogue national inclusif, les crises politique et sécuritaire, le problème de l’école malienne et de l’emploi des jeunes.
En outre, il a évoqué la vie du Parti Malien pour la démocratie sociale (PMDS).
Signataire de l’Accord politique de gouvernance conclu, en mai dernier, la position du PMDS est sans équivoque pour la tenue du Dialogue national inclusif, selon son président. « Nous sommes favorables au dialogue. Donc, nous sommes pour la tenue du Dialogue national. Un autre discours serait se dédire », a affirmé l’ancien ministre Maouloud Ben KATTRA entouré des membres de son bureau.
L’objectif du dialogue est de trouver des solutions aux problèmes, a rappelé le conférencier. Mais, à ce stade des préparatifs, M. Ben KATTRA déplore l’opposition d’une partie des acteurs politiques et de la société civile, alors que le processus est à son dernier virage. Cette situation, soupire-t-il, est regrettable.
Face au problème, le patron du PMDS propose une pause avant la tenue du Dialogue national. Le temps de ramener autour de la table ceux qui sont opposés au processus. « Nous lançons un appel au Président IBK d’user de tous ses moyens pour qu’aucun acteur ne reste en marge du Dialogue national. Le Président ne doit cesser de tendre sa main aux autres (…). Aussi, nous demandons à IBK de ne pas écouter ceux qui veulent coûte que coûte aller au Dialogue national parce que les arrange», a exhorté le conférencier, avant d’ajouter « tout le monde doit venir avec ses propositions ».
Par ailleurs, il a conseillé aux récalcitrants du processus d’éviter le piège de personnaliser la situation. Pour lui, il s’agit d’œuvrer pour le Mali et non pour une personne. Car, est-il convaincu, les personnes passent, mais le Mali va demeurer.
« Ceux, qui refusent d’aller au Dialogue, peuvent se retrouver demain au pouvoir. Ils peuvent être confrontés aux mêmes problèmes. Et, ils en auront beaucoup plus besoin que IBK », a déclaré l’ancien ministre de l’Emploi, tout en annonçant que le Parti envisage d’écrire à la CMA et au FSD notamment, afin qu’ils reviennent sur leur décision pour participer au dialogue.
Concernant la question de l’Accord pour la paix, le Président du PMDS soutient la décision du Président IBK de faire une relecture dudit document. C’est un droit pour IBK, en tant que partie de l’Accord d’évoquer le sujet. « La CMA et le Plateforme peuvent demander la même chose. Il nous faut donc sortir des procès d’intention qui ne servent à rien », a-t-il déclaré.
Évoquant la vie du Parti, le conférencier a rappelé que le PMDS a été créé en février dernier et est implanté de Kayes jusqu’à Gao. Sa ligne de conduite actuelle est de soutenir les actions d’IBK en dépit du fait qu’il a été débarqué du gouvernement. Profitant de cette tribune, il a tenu à clarifier qu’il n’y a pas de problème entre lui et le Président IBK.
Pour les perspectives, le PMDS se prépare à tenir son 1er congrès au plus tard en début janvier 2020.
Par Sikou BAH