Depuis samedi, les travaux du dialogue national inclusif sont ouverts au palais de la culture de Bamako et se poursuivent au CICB. Avec la participation active des forces vives, ce dialogue est une occasion pour les Maliens de se dire tout sans tabou, pour le revivre ensemble.
Le dialogue national inclusif est un cadre d’échanges sur toutes les préoccupations nationales. Il y est abordé des questions ayant trait aux problèmes socio-économiques, politiques, culturelles, religieuses, institutionnelles…
Si, à la différence de l’écrasante majorité de ses compères de l’arène, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé à refusé de prendre part au dialogue, tout en arguant «parodie», l’évidence est aujourd’hui que ce dialogue, négligé par certains, a pris un élan assez sérieux pour être voué à l’échec.
Avec près de deux-cents partis politiques du pays représentés par leurs délégués, le dialogue national également connaît la participation de presque tous les anciens hauts responsables du Mali. A eux s’ajoutent les organisations de la société civile et les groupes armés du nord, signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger de 2015.
D’ores et déjà, les travaux des commissions connaissent la sérénité. Il faut dire que ce dialogue aboutira à des conclusions dont l’application impliquera les forces vives ayant pris part aux travaux. Ce qui fait croire à certains observateurs que le camp de l’opposition radicale, dirigée par Soumaïla Cissé qui a opté pour la politique de la chaise vide pour des arguments fallacieux, a raté un grand rendez-vous de l’histoire. Car il est évident qu’avec une telle légitimité qu’a eue ce dialogue à participation massive, nul ne saura au Mali remettre en cause ses recommandations. Et, très assurément, les absents vont se mordre les doigts.
La Rédaction
L’Observatoire