Invité au 4èmecongrès ordinaire du Parti pour l’indépendance, la démocratie et la solidarité (Pids), qui s’est tenu le week-end dernier, au Centre international de conférences de Bamako, Dijiguiba Kéita dit ‘’Ppr’’ en a profité pour « vomir » sur le Premier ministre pour sa gestion désastreuse de certaines questions nationales qui fâchent : Kidal, l’école, les dépenses de prestige, les rapports entre les institutions financières internationales et le Mali…
Pour Djiguiba Kéita, le Premier ministre, Moussa Mara, tout comme le président de la République sont des complices de l’ex-junte de Kati qui a mis le pays à terre en 2012. «Une partie de la classe politique a résolument combattu le coup d’Etat, l’autre partie l’a combattu du bout des lèvres, mais a composé avec lui, l’a adoubé et s’est même servi de lui pour gravir la colline de Koulouba. La conséquence de ce bipolarisme est que ceux qui ont combattu conséquemment le coup d’Etat ont perdu les élections et sont dans l’opposition, à l’exception notable de l’Adema, qui s’est détourné des principes communs qu’on a défendus, pour se rallier au pouvoir naissant soutenu à bras le corps, avec fanfares et trompettes par la junte, pendant la campagne et les élections … » a déploré Djiguiba kéita. Avant d’ajouter que Moussa Mara qui a qualifié le chef de file l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé, de «meilleur sauteur en hauteur», prouve à suffisance qu’il a des accointances avec l’ex-junte de Kati. «Le Pm aurait voulu que Soumaila Cissé ne se sauva pas devant la soldatesque de Kati» a-t-il martelé. Il n’est pas surprenant, dit-il, de voir Moussa Mara défendre la junte de Kati, car il est aussi de Kati.
Djiguiba Kéita a également soutenu que la caractéristique de l’actuel gouvernement c’est l’échec. Avant de traiter le Premier ministre Moussa Mara d’«imprudent», pour avoir effectué une «visite inopportune, voire irresponsable» à Kidal. Toute chose qui a entrainé la perte de la souveraineté du pays sur Kidal et humilié toute une nation.
«La déclaration de guerre par le Premier ministre, en violation de la constitution, a endeuillé des dizaines de familles, fait des dizaines de veuves et d’orphelins, fait reculer les positions du pays sur le terrain, le contraignant aujourd’hui à négocier en position de faiblesse. L’incurie du gouvernement qui a constitué à relever les organisateurs des examens à deux mois de la fin de l’année, est à la base des dysfonctionnements jamais observés au Def et au Bac. Les dépenses de prestige et la passation de marchés mirobolants de gré à gré menacent nos bonnes relations avec le Fmi et nos partenaires» a conclu le cadre du Parena, dans un tonnerre d’applaudissements.
Abou Berthé
SOURCE: Canard Déchainé