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Djibouti : une présidentielle sans grand enjeu

A Djibouti, 187.000 électeurs sur une population de 875.000 habitants sont appelés aux urnes vendredi pour choisir leur président parmi six candidats.

Ismael Omar Guelleh president djibouti

Les résultats devraient être annoncés le soir même.

Le président sortant, Ismaël Omar Guelleh, 68 ans, au pouvoir depuis 1999, brigue un quatrième mandat de cinq ans.

Il avait pourtant fait modifier la Constitution en 2010 pour supprimer la limitation du nombre de mandats.

Il aura deux adversaires principaux Mohamed Daoud Chehem et Omar Elmi Khaireh, qui chacun se revendiquent comme l’unique candidat de l’Union pour le salut national (USN).

Opposition en ordre dispersée

Cette coalition de sept partis créée en janvier 2013 a échoué à s’accorder sur une candidature unique.

Trois partis membres de l’USN, dont le MRD de Daher Ahmed Farah, son ex-porte-parole, ont par ailleurs décidé de boycotter l’élection.

Ces partis estiment qu’un des points clés de l’accord-cadre signé en décembre 2014 avec le gouvernement notamment la création d’une Commission électorale nationale indépendante (Céni) n’a pas été respecté, ce que conteste le régime.

Pour arracher cet accord, l’opposition avait dû accepter de n’avoir que 10 députés, au lieu des 52 auxquels elle estimait avoir droit, considérant avoir gagné les législatives de 2013, contrairement aux résultats officiels.

La politique une affaire de famille

Ismaël Omar Guelleh s’est formé en autodidacte à l’ombre de son oncle et mentor, Hassan Gouled Aptidon, père de l’indépendance de Djibouti.

Il est né en 1947 à Dire-Dawa (Ethiopie), d’un père instituteur devenu cheminot.

Sa famille regagne Djibouti en 1960 et il rejoint les rangs de la sûreté générale, après avoir été contraint d’arrêter ses études en 1964.

Homme de confiance du président Gouled, il en devient le chef de cabinet à l’indépendance de cette colonie française en 1977.

Grands travaux et partenariat avec la Chine

Le pays, du fait de sa position stratégique à l’entrée de la mer Rouge, continue à susciter l’intérêt des grandes puissances, notamment la Chine.

Sous l’autorité de M. Guelleh, Djibouti s’est lancé ces dernières années dans une politique de grands travaux (ports, chemins de fer, oléoducs, gazoducs…) destinés à en faire une plateforme régionale d’échanges commerciaux et de services.

Pour financer ces infrastructures, Djibouti, situé le long d’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, s’est largement tourné vers la Chine, au risque de creuser sa dette publique, qui pourrait atteindre 80% du PIB en 2017 selon le FMI.

Mais ces projets et la solide croissance économique (6% en 2014, selon la Banque mondiale) ont encore peu d’impact sur la population.

Le taux de chômage avoisine les 60%, et 79,4% des Djiboutiens vivent en-dessous du seuil de pauvreté relative.

Le risque d’explosion sociale paraît cependant modéré et Djibouti peut compter sur le soutien tacite de la France et les Etats-Unis, qui y ont des bases militaires stratégiques, mais aussi désormais sur celui de la Chine, qui aura la sienne en 2017.

Source: BBC

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