Professionnalisme, exemplarité, don de soi et loyauté dans l’accomplissement des tâches au service de la Nation… Ce sont là autant de valeurs qui ont valu au Premier ministre et cinq autres chefs d’Institutions de la République d’être élevés à la dignité de Grand officier de l’Ordre national.
Huit anciens ministres et hauts cadres de l’État ont été reconnus aussi dignes de ce titre honorifique, tandis que trois membres de l’actuel gouvernement se sont vus décerner la médaille de Commandeur de l’Ordre national. Et quinze autres ministres ont été faits Officiers de l’Ordre national.
Au total, ils étaient 35 personnalités à recevoir, vendredi dernier à Koulouba, leurs distinctions des mains du président de la République, Grand maître des Ordres nationaux. Un moment d’une grande solennité qui a mobilisé de nombreux collaborateurs, amis et parents des récipiendaires.
Le Grand chancelier des Ordres nationaux du Mali, le général Amadou Sagafourou Gueye, a vanté le mérite de ces cadres valeureux qui ont travaillé sans attendre autre récompense que celle d’avoir contribué à l’essor du Mali. «Ce don de soi, ce professionnalisme avec pour socle un patriotisme avéré fondé sur ce désir insatiable de dépassement de soi, ont fait de vous des exemples», a-t-il clamé. Mais, cette reconnaissance de la patrie est aussi un fardeau lourd à porter. «Elle dirige les regards de vos concitoyens sur vous», selon le général Amadou Sagafourou Gueye qui ne doute point que ces cadres émérites tiendront haut le flambeau de l’excellence.
La longue séquence de remise des distinctions, rythmée par «l’ouverture et la fermeture du ban», a démarré avec les chefs d’institutions. Remettant l’insigne conférant le titre de Grand officier de l’Ordre national à chacun des six récipiendaires, le chef de l’État a magnifié leurs qualités. Idem pour les huit anciens ministres et hauts cadres qui ont reçu la même distinction. Puis, trois ministres et le secrétaire général du gouvernement ont été décorés Commandeur de l’Ordre national. Ils seront suivis par les récipiendaires (14 membres du gouvernement et le commissaire à la sécurité alimentaire) du grade d’Officier de l’Ordre national. Et enfin, le président de la République a remis au secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture l’insigne lui attribuant le titre de Chevalier de l’Ordre national.
Tous de mérite avéré, ces hommes et femmes ont redit leur engagement à servir le pays avec honneur et dignité. C’est Issaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale, qui a porté les mots de satisfaction des nouveaux Grands officiers de l’Ordre national. Il a vivement remercié le chef de l’État pour cette marque de considération manifestée en leur endroit. Une considération qui, dira-t-il, «nous incite à l’humilité et nous commande à continuer d’être, de jour comme de nuit, des serviteurs loyaux et sincères de notre pays».
Au nom du collectif des ministres décorés, Yaya Sangaré, en sa qualité de porte-parole du gouvernement, a également remercié le chef de l’État qui rend ainsi «justice aux combats de longue date pour la République, les droits de l’Homme et la démocratie ; et au bon moment pour certains parmi nous, blanchis sous le harnais, qu’on croyait à tort déjà omis à ce niveau-là».
Pour lui, cette marque de reconnaissance manifestée à leur endroit les motive à redoubler d’ardeur et d’abnégation au service de la Nation. Surtout qu’ils savent que le «plus difficile souvent n’est pas d’être décoré, mais de rester à la hauteur de l’objet de la décoration et dans l’estime de ceux qui nous ont décorés».
Pour le président Keïta, cette remise de distinctions est de droit pour tous ceux qui, dans la République, ont eu un instant de mérite. Il a promis de faire de son mieux pour corriger les «omissions qui, tout au long, se sont accumulées». «Il y a beaucoup encore qui méritent que nous les distinguions et nous le ferons au fur et à mesure que nous ferons le point», a déclaré le Grand maître des Ordres nationaux, visiblement ému par cette cérémonie en raison de la qualité des hommes et des femmes distingués.
Issa DEMBÉLE
Source: Journal l’Essor-Mali