Depuis le démarrage de la Transition, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) avait exigé dans ses résolutions la dissolution de Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).
Les Chefs d’Etat de la CEDEAO l’ont rappelé à plusieurs reprises lors de leurs différentes rencontres. La dernière remonte à celle tenue le samedi dernier au cours de laquelle les Chef d’Etat de la CEDEAO, en visioconférence, ont rappelé leur exigence.
Le Président de la Transition, Bah N’Daw a enfin répondu à cet appel de ses pairs de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest. Il a pris le décret 0017 /PT- RM du 18 janvier pour dissoudre le Comité National pour le Salut du Peuple.
Il faut rappeler que c’est suite au coup d’État du 18 août dernier, que les putschistes ont annoncé sur les ondes de l’ORTM la création de ce comité.
Les responsables de ce Comité occupent aujourd’hui les postes stratégiques de la République. Son président Assimi Goïta occupe le poste de vice-président de la Transition, Malick Diaw qui en était 2è vice-président dirige le comité national de transition (CNT). Les départements de la -Défense et des Anciens combattants, ceux de la Sécurité et de la réconciliation nationale sont détenus par des officiers issus du CNSP.
On peut dire sans se tromper que cette dissolution est intervenue après que l’objectif des putschistes est quasi atteint. En effet malgré cette dissolution, les militaires restent les maîtres des lieux d’autant plus qu’ils ont déjà placé leurs pions dans les postes stratégiques et l’administration. En attendant l’organisation des élections libres et transparentes pour élire un nouveau président démocratiquement.
Seydou Diamoutené
Source: Journal le 22 Septembre- Mali