Pour la première fois de son histoire démocratique, le Mali a passé plus d’un trimestre sans une équipe gouvernementale. Dans le cadre d’une sortie de crise suite au coup d’Etat, le processus a été sanctionné par l’adoption d’une Charte de la Transition qui a conduit à la désignation d’un président et d’un vice-président qui ont déjà pris fonction. Un nouveau Gouvernement a été mis en place hier et les nuages semblent se dissiper petit à petit sur la résolution complète de la crise. Cependant des zones d’ombres planent toujours sur le cas des personnalités civiles arrêtées par la junte et sur la dissolution ou non de La Constitution de février 1992 qui est reléguée au second plan comparativement à la Charte de la Transition.
Les choses trainent dans le cadre de la sortie de la crise politique que le Mali traverse depuis quelques mois. Si les militaires ont accepté de céder le pouvoir aux civils avec la désignation et la prise de fonction d’un président civil et d’un Premier ministre civil, il y a toujours des zones d’ombres pour la résolution définitive du problème. En effet, s’agissant des personnalités arrêtées, hormis les militaires qui ont été auditionnés, les civils à l’image de l’ex Premier ministre Dr Boubou CISSE et de Moussa TIMBINE restent toujours entre les mains des militaires contrairement à la demande de la CEDEAO. Par ailleurs, il est bon de noter que la CEDEAO ne lèvera ses sanctions contre le Mali que si toutes ses préoccupations sont prises en compte. Et parmi ses préoccupations figurent en bonne place la libération de toutes les personnalités détenues à défaut de les transmettre à la justice pour d’éventuels jugements si quelque chose leur est reproché en plus, de l’éclaircissement de toutes les ‘’zones grises’’. Du moment où le nouveau ministre de la réconciliation nationale est un militaire, porte-parole du CNSP jusqu’à (…)
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Mahamane TOURE
NOUVEL HORIZON