La milice qui a fait l’objet d’accusation, à plusieurs reprises par l’Association des amis de la culture peule (Tabital Pulaaku), d’être à la base d’exactions dans le centre du pays, a été dissoute par le gouvernement le 24 mars, quelques jours après l’attaque d’Ogossagou qui a fait 160 morts.
Cette décision de l’exécutif est décriée par la communauté dogon. Après Ginna dogon, la principale association de la communauté la semaine dernière, le mouvement des jeunes dogons, BaguinéSô s’oppose à la dissolution de Dan Na Ambassagou. Au cours d’un point de presse dimanche, le président du mouvement dit avoir « appris avec stupéfaction la dissolution de Dan Na Ambassagou par les autorités de la République».
« Nous ne comprenons pas la rapidité avec laquelle le gouvernement a pris cette décision que nous qualifions de hâtive et sélective », a contesté, Hamidou Djimdé, président de Mouvement Baguiné SÔ. Il a soutenu qu’en « l’absence de l’Etat, ce sont les messieurs de Dan Na Ambassagou qui ont sécurisé les parents restés sur le terroir et nous ont permis de cultiver nos champs ».
Par conséquent, le président du mouvement a demandé « au gouvernement de revenir sur sa décision de Dan Na ambassagou ou de dissoudre tous les groupes armés sans exception ». Selon M. Djimdé, plus d’une dizaine de groupes armés ont été recensés dans la région de Mopti par la Commission nationale du désarmement, démobilisation et réinsertion pour le DDR. La dissolution de Dan Na Ambassagou parmi tous ceux-ci relève, selon lui, de la politique de deux poids deux mesures.
M.Diallo