S’il y a une organisation internationale à dissoudre c’est bien ce “machine” comme aimait à l’appeler ainsi le Général De Gaulle. Ce président français avait radicalement refusé de rallier l’Otan au sortir de la deuxième Guerre mondiale. Parce qu’il s’agissait de se départir partiellement de sa souveraineté pour une entité commune appelé organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). De même, il fallait faire partie du bloc soviétique ou du bloc occidental pendant la guerre froide pour être parrainé membre du Conseil de sécurité de l’Onu avec droit de veto. D’où la France et l’Angleterre sont restées dans le giron américain comme le Mali aujourd’hui se place sous la protection militaire russe face aux assaillants de tous bords. De la même manière la République populaire de Chine et la Russie (ex-Urss) vont pactiser et entrer ensemble dans le Conseil de sécurité.
Cette configuration appelle nécessairement des commentaires. Puisque le porte-parole du bureau des droits humains au haut conseil des nations unies pour les droits de l’homme s’est lui même dit profondément préoccupé par les restrictions croissantes aux libertés et aux droits humains. De quoi se mêle l’Onu pour demander que les cinq organisations dissoutes au Mali puissent reprendre leurs activités et de leur garantir la protection de leurs droits humains et de leurs liberté d’expression ?
Dans ces conditions, le lendemain de cette déclaration, le 14 mars, le décret n°2024-0161/PT-RM du 14 mars fixait la dissolution de l’association “Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (Cmas) pour déclaration séditieuse et activités subversives susceptibles de troubler l’ordre public selon le communiqué du Matcl. Le même jour, on n’a pas été surpris par le décret portant dissolution de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem). Cette organisation tentaculaire en milieu estudiantin a longtemps fait parler d’elle et pas en bien seulement pour mériter sa dissolution incontestée et souhaitée. C’est ce que le décret n°2024-0160/PT-RM du 14 mars a acté concernant cette organisation qui était devenue le cauchemar des parents d’élèves.
Dans ces conditions que veut-on reprocher aux autorités de la Transition ? Est-ce une coalition montée contre elles ou est-ce un pare-feu pour cacher des intentions encore plus sournoises qu’on n’irait pas chercher à trouver poux dans les cheveux d’autres skin Head qui n’agissent pas chez nous comme ils se font appeler néo nazis en Ukraine occidentale ? Que désire de plus Monsieur Guterres si la Minusma, Barkhane et Takuba ne sont plus en odeur de sainteté chez nous. Une présence qui était favorable à toutes ces forces armées étrangères et dont l’activité ne ressemblait pas du tout à une intervention de simple maintien de la paix. Faut-il reprocher aux autorités maliennes d’avoir ouvert les yeux sur la trame des attaques terroristes sans répit malgré la présence militaire forte sur le terrain de tous ces hommes et femmes en mission chez nous ? S’il le faut, comme le Pm Choguel Maïga et son remplaçant intérimaire en le ministre d’État Abdoulaye Maiga l’ont fait, on ira en septembre prochain à la tribune de l’instance mondiale pour encore dénoncer le complot qui vise l’État malien et les Maliens eux -mêmes par toutes sortes de pays et organisations inamicales, peu scrupuleuses des intérêts des maliennes et des maliens. La preuve, en dehors de l’Aeem et de la Cmass, le ministre Abdoulaye Maïga n’a pas hésité à dissoudre trois autres organisations qui sont taxées des mêmes faits qui concernent la Cmas et l’Aeem. C’est le cas avec le décret n°2024-0143/PT-RM du 11 mars 2024 portant dissolution de l’association Keroual Renouveau. Quant à l’association dénommée Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance elle ne fait pas exception à la règle. Le décret n°2023-0834/PT-RM du 29 décembre 2023 a jugé autrement l’affaire en mettant fin à ses activités. L’autre organisation en question est celle là même qui se fait appeler Sahel Solidarité. Sous ce faux prétexte, elle est soupçonnée de mener des activités subversives ; alors que son cahier de charge ne répond pas au déroulement de ses activités au plan local. De ce fait, le décret n°2024-059/PT-RM du 31 janvier 2024 a jugé bon de mettre fin aussi à ses activités sur le territoire malien.
Maintenant, aux gouverneurs et préfets de prendre connaissance de cette notification qui leur a été faite par le cabinet du Matcl pour veiller à leur applicable stricte. Sans aucune réticence avérée face aux accusations de “restrictions croissantes”.
KML