Suite à la dispersion violente de la manifestation organisée par certains enseignants grévistes le 11 mars courant se soldant par des blessés parmi les manifestants, la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) : rappelle que la liberté de manifester pacifiquement, sans troubler l’ordre public, participe de l’exercice démocratique et constitue un droit fondamental des Droits de l’Homme ; appelle le gouvernement à l’observance de ce droit constitutionnel ; condamne tout recours excessif à la force ; interpelle les parties sur la violation du droit à l’éducation à travers la privation de l’accès à l’école de millier d’enfants ; invite à la désescalade de la violence et surtout à rester dans le strict cadre des négociations syndicales ; exhorte l’ensemble des forces vives à créer et maintenir un climat social apaisé dans l’intérêt supérieur de la nation malienne en engageant un dialogue constructif ; Pour la CNDH, la prévention des troubles, porteurs de violations des droits humains, est une responsabilité partagée.
Le Président
Aguibou Bouaré
(Chevalier de l’Ordre National)
Mali Tribune