La plupart des maliens retiennent encore leur souffle après le rapt du président de l’URD, Soumaïla Cissé par des hommes armés le mercredi 24 Mars 2020 vers Niafunke. L’heure ne devrait plus être à l’indifférence encore moins à l’arrogance de ceux qui doivent s’impliquer afin d’obtenir la libération de Soumi et de ses compagnons.
Des sources sécuritaires, sans être formelles, imputent cet enlèvement à des groupes djihadistes proches de la Katiba du Macina. Ainsi, plusieurs sollicitations auraient sollicité de prières collectives auprès du bureau du HCIM.
Cette option, rassure un imam, n’a pas convenu au chef de l’Etat. « Le President de la République a instruit , à travers ses canaux, au bureau du haut conseil islamique de ne pas lancer des messages de prières collectives dans les mosquées.
Il serait illégal, dans un contexte de lutte contre le COVID19 de ne pas laisser les maliens se regrouper. Notre imam, visiblement peiné, jette la faute au président Ibrahim Boubacar Keita qui, selon lui, ne souhaiterait voir une quelconque sympathie des milieux religieux à l’endroit du président de l’URD.
Après le silence du bureau du haut conseil islamique, malgré les appels du Cherif de Nioro et de l’imam Mahamoud Dicko, ce dimanche 29 mars 2020, plusieurs imams des mosquées de Tombouctou, Gao, Mopti et Ségou ont fait des bénédictions durant la prière de l’aube afin que le président de l’URD Soumaila Cissé et sa délégation retrouvent la liberté.
Source : Figaro du Mali