La campagne de distribution de l’engrais au compte de la saison agricole 2018 -2019 a commencé. Elle se fait non pas sans grincement de dents, car de forts soupçons de magouilles pèsent sur le Directeur national de l’agriculture.
Selon des indiscrétions, la liste de distribution des engrais est sortie depuis quelques jours au niveau de la Direction nationale de l’agriculture. Au constat de la répartition faite, ce sont seulement 20 % qui sont allés aux paysans. La question qui se pose est de savoir, où est parti le reste, soit les 80 % de l’engrais subventionné par l’Etat du Mali, estimés à des dizaines de milliards de F CFA ? Une interrogation bien justifiée dans la mesure où, le monde paysan n’est pas dupe. Les paysans savent très bien la part qui doit leur revenir à chaque saison. Le quota attribué aux différentes zones agricoles comme la zone Office du Niger, la zone CMDT, la zone OHVN, etc, est d’office. Aucune sorcellerie, aucun vol planifié ne peut passer inaperçue.
Dans la recherche de l’engrais manquant, les regards sont tournés vers le directeur national de l’agriculture, un certain Maïga. Il est soupçonné d’avoir “mangé” la part des paysans en complicité avec un réseau de magouilleurs dont ferait partie le chef de cabinet sortant du ministère de l’Agriculture.
Le ministre de l’Agriculture, Moulaye Hamed Boubacar, connu pour son intégrité et sa détermination à toujours conduire à bon port la mission à lui confiée par le président de la République, doit veiller aux grains. Il y va de l’intérêt du monde paysan, de la réussite de la campagne agricole et de l’autosuffisance agricole de notre pays.
A chaque campagne agricole suffit sa peine pour les paysans maliens. En dépit des efforts colossaux réalisés par le président de la République, Ibrahima Boubacar en faveur du secteur agricole en vue de hisser le Mali parmi les plus grands producteurs agricoles africains, des esprits malveillants sont tapis dans l’ombre pour saboter ses actions en privilégiant leurs propres poches. A travers leur entreprise criminelle, ils parviennent à se faire plein la poche en délestant les paysans de leurs droits et en partageant les cautions techniques à un cercle d’affairistes.
A. Dicko
Mali Tribune