Le Syndicat des travailleurs des impôts maintient sa grève de 48 heures. En effet, le syndicat, non content de la négligence des pouvoirs publics pour la satisfaction de ses doléances, dit n’avoir pas d’autre choix que de respecter son préavis de grève déposé sur la table de la direction depuis le 2 avril 2015. Le syndicat n’adhère pas à la décision des autorités de mettre en place un comité interne au lieu d’une commission de conciliation. Du coup, la grève prévue les 23 et 24 avril prochains semble inévitable.
Selon le secrétaire général du syndicat des travailleurs des impôts, Aliou Ousmane Dao, les pouvoirs publics restent sourds à leurs doléances et les négociations sont au point mort. Et cela, malgré la mise en place d’un comité interne par les pouvoirs publics. Chose qui n’est pas du goût du syndicat qui souhaitait la mise en place d’une commission de conciliation pour trouver une issue favorable à leurs doléances. Du coup, selon Aliou Ousmane Dao, la grève semble inévitable. « Nous avons des doléances depuis plusieurs années qui ne sont pas satisfaites. Ces doléances ont été toujours repoussées à plus tard. Et depuis le 2 avril passé, nous avons déposé un préavis de grève, mais malheureusement ça n’avance pas. C’est incompréhensible », explique le secrétaire général joint au téléphone. Et pourtant, ajoute-t-il, c’est des doléances qui peuvent être évacué si on avait pris à bras le corps. « Nous allons en grève malgré nous même. On ne nous laisse pas le choix. Pour un préavis déposé depuis le 2 avril, c’est seulement hier qu’un comité a été mis en place. Sur nos 15 points de doléances, on a eu aucune satisfaction », s’est plaint le secrétaire général du syndicat des travailleurs des impôts. Avant d’ajouter que leur souhait n’est nullement d’aller en grève, mais qu’ils sont obligés. Rappelons que les doléances du syndicat sont entre autres : la relecture du décret N° 02 299/PRM du 03 juin 2002 portant partage de la pénalité et prime, la relecture de l’arrêter N° 06-0797/MEF-SG du 19 Avril 2006 ; l’adoption du projet de décret portant plan de carrière du cadre des impôts ; l’adoption du statut particulier de l’agent des impôts, l’audit du fonds d’équipement de la direction générale des impôts pour les cinq dernières années ; le retour des syndicalistes qui ont été déplacés de leur base, la mise en place d’un fichier du personnel pour mieux gérer les ressources humaines, la participation du syndicat au briefing de la direction etc. la réponse à ces préoccupations, qui contribueront à l’amélioration des conditions de travail des agents de l’impôt n’a trouver aucune satisfaction venant des pouvoirs publics.
Madiassa Kaba Diakité
Sidiki Adama Dembelé, stagiaire
Source : Le Républicain