Le grand hôtel Azalaï de Bamako a abrité, le jeudi 30 dernier, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de développement des partenaires autour de la Santé digitale et numérique au Mali.
Une cérémonie qui a été présidée par le représentant du ministre de la Santé et du Développement Social, Dr Ahmed Baba, en présence du représentant de L’OMS et du PNUD.
Organisé dans le cadre du projet Sandi (Santé Digitale), le projet Santé Digitale (Sandi) a été mis en place au Mali par le PNUD en partenariat avec l’UNICEF, le PAM, l’OMS et l’Université de Sherbrooke. Cette initiative a vu le jour suite au constat qu’un des principaux obstacles à l’amélioration de la situation socio-économique et sanitaire au Mali est le manque d’accès à une énergie durable.
Ainsi les données datant de 2019 ont montrées que 53% de la population au Mali (plus de 10 millions de personnes) n’ont actuellement pas accès à l’électricité, 44% des 2’367 formations sanitaires (FS) ont un accès restreint et 4% n’ont pas d’accès à l’énergie.
C’est dans le but de travailler en étroite collaboration avec les partenaires pour intensifier ses interventions que les initiateurs du projet Sandi disent avoir organisé cet atelier.
En effet, l’atelier avait pour objectif de discuter de l’évolution et des progrès réalisés par le projet Sandi, développer les réorientations stratégiques et les partenariats pour la santé digitale et numérique au Mali.
Spécifiquement, il s’agissait de faire des recommandations pertinentes pour le développement de la santé digitale et numérique au Mali, sensibiliser les partenaires et acteurs clés de la santé sur l’importance de la digitalisation et numérisation des centres de santé et enfin, développer les partenariats et la mobilisation de fonds pour la mise à l’échelle du projet Sandi.
Prenant la parole, le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Dr José Kuvula Kivudi a mis l’accent sur l’importance de la santé numérique ou l’utilisation des technologies numériques pour la santé. Selon lui, le secteur de la santé est devenu un domaine de pratique important pour l’utilisation des formes courantes et novatrices des technologies de l’information et de la communication (TIC) afin de répondre aux besoins sanitaires.
Pour le Dr Kivudi, la capitalisation des bonnes pratiques du présent projet (Sandi) permettra d’améliorer la santé des couches vulnérables dont les femmes et les enfants en milieu rural.
« Dans la pratique, il s’agira de faire recours à l’énergie solaire pour alimenter les appareils de consultation, de diagnostic et d’analyses des patients en milieu rural » relate le représentant de l’OMS.
Le représentant du PNUD Yahya Ba a, quant à lui, insisté sur les réalisations du projet de sa création de 2021 à nos jours.
A en croire les explications de M. Yahya Ba, le projet Sandi a participé à l’informatisation de 07 hôpitaux de districts (Centres de Santé de Références) et 21 Centres de Santé Communautaire, dans le but d’améliorer l’offre de la qualité des soins et les évacuations sanitaires dans les districts sanitaires de Kayes, Kolokani, Sikasso, Barouéli, Mopti, Bandiangara et la commune I de Bamako, à former 400 agents de santé dont 30% de femmes sur la santé numérique, la prévention et le contrôle des infections et la maintenance préventive des équipements informatiques et solaires, à renforcer l’infrastructure centrale de télémédecine etc…
Quant au représentant du ministre de la Santé et du développement Social, Dr Ahmed Baba, il s’est réjoui des résultats du projet SanDi. Une initiative novatrice qui a été mise en place, selon lui, pour généraliser l’utilisation de l’énergie solaire et de la télésanté dans les centres de santé de référence et communautaires du Mali.
« Cependant, les défis restent énormes et ont pour nom la problématique de la gestion du changement et les questions d’interopérabilités entre les différentes plateformes technologiques » souligne le Dr Ahmed Baba.
Tout en remerciant les partenaires techniques pour leur accompagnement sans faille à son département, le représentant du ministre dit être convaincu que le projet Sandi sera bénéfique pour le Mali en plus d’être un maillon essentiel pour l’atteinte de l’ODD, d’ici 2030.
Notons que le projet Sandi est à sa deuxième phase et intervient dans les régions de Kayes, Mopti, Gao, Koulikoro, Ségou, Sikasso et le district de Bamako.
Tioumbè Adeline Tolofoudié