Ôter la vie de son prochain ne relève plus de l’exeptionnel dans la ville de Kati. Pour cause, la ville garnison a enregistré plusieurs meurtres commis volontairement ou involontairement ces derniers temps. Notre fait du jour remonte au vendredi 21 novembre dernier. Suite à un différend familial à Kati-Coro, le directeur d’école, Nassaire Keïta, tire à bout portant sur son neveu, Mamadou Marc Keïta, avec un pistolet de fabrication artisanale. Et le tue.
Selon les informations recueillies sur place, un différend oppose les membres de la famille Keïta à Kati-Coro. Les voisins sont intervenus maintes fois pour les concilier sans succès. C’est une histoire banale qui a mis le feu aux poudres entre le directeur Nassaire Keïta et son neveu Mamadou Marc Keïta, dans la nuit du vendredi 21 novembre dernier.
Les enfants des deux parents fréquentent le même établissement scolaire. L’enfant de Nassaire Keïta a perdu son livre syllabaire à l’école et son épouse a remis 25 FCFA au fils de Mamadou Marc Keïta afin d’aider le sien à retrouver le livre.
Lorsque Mamadou Marc Keïta a découvert que l’épouse de son oncle et non moins rival a donné de l’argent à son enfant, il piqua une colère noire et proféra des injures incendiaires à l’encontre de Nassaire Keïta. Malgré les interventions des uns et des autres, Mamadou Marc Keïta ne s’est pas retenu et a chargé Nassaire. Finalement, le directeur d’école décida de le faire taire. Il s’est saisi de son pistolet de fabrication artisanale et tira à bout portant sur son neveu. Mamadou Marc Keïta succomba sur place avant même l’arrivée des éléments de la protection civile et de la police. Le meurtrier Nassaire, lui s’est immédiatement rendu à la brigade de recherche de la gendarmerie en possession de son arme à feu pour informer les pandores de son acte. Il a été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête et toute sa famille a été conduite à la gendarmerie pour assurer sa sécurité.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que les habitants de Kati prennent les armes les uns contre les autres pour régler leur différend. Selon certaines sources, depuis le coup d’Etat de mars 2012, des familles de militaires comme celles de civils de Kati se sont procurées des armes à feu et si rien n’est fait pour les désarmer, l’on pourrait assister à un drame général.
Cléophas TYENOU