Un Bus de transport et un véhicule de la société GREENTEC.sarl ont été la cible d’une attaque par trois bandits armés non identifiés. Ils ont dépouillé tous les passagers de tous leurs biens et tiré sur la voiture. Le véhicule de la société a été emporté par eux, selon des sources. La scène s’est déroulée en début de semaine à Dalibera, un village situé sur l’axe Sandaré-Diéma.
La première région administrative, Kayes et ses environs, notamment le cercle de Yélimané, Kéniéba, Kita, Diéma sont victimes d’attaques terroristes ces derniers temps. L’un des véhicules de la société Africa GREENTEC.sarl et un car de transport ont, en début de semaine à Dalibera, un village situé sur l’axe Sandaré-Diéma, été la cible d’une attaque.
Selon l’une des victimes, l’attaque a été perpétrée par 3 hommes armés non identifiés qui ont dépouillé les occupants de tous leurs biens et tiré sur le véhicule. Selon des sources à Bafoulabé, le véhicule en cours de recherche a été retiré par force à l’équipe chargée de l’électrification rurale de l’axe ouest de Bafoulabé. Après Madalaya, les ravisseurs se sont dirigés vers Bafoulabé. Des investigations doivent être focalisées sur l’axe Bafoulabé-Kayes à partir du village indiqué.
Pour rappel, des sources fiables affirment qu’un homme influent de Toukoto, Doni Niakaté, a été assassiné par des inconnus. Ces malfrats s’apprêtaient à braquer de paisibles citoyens, notamment des forains. Ils avaient ligoté 2 personnes quand M. Niakaté est venu au mauvais endroit et au mauvais moment. Selon des sources locales, le défunt Niakaté partait à la chasse, accompagné d’un parent. Le fusil en bandoulière, ces bandits n’ont pas cherché à comprendre et du coup, ils l’ont tiré. Malheureusement, Niakaté rend l’âme en cours d’évacuation sur Bamako, à en croire les sources.
L’AMAP de Diéma a aussi dénoncé un cas d’incident déroulé à 10 km du village de Torodo, sur la route menant à Bamako. Selon un modus operandi, les malfrats ont fait dévier les citernes de leur trajectoire normale. Après plusieurs embourbements, les citernes furent incapables d’avancer. C’est en ce moment que les bandits ont ordonné aux chauffeurs des citernes de descendre. Ce que ces derniers ont fait sans rechigner. La source réaffirme qu’ils les ont dépouillés immédiatement de leurs téléphones portables pour empêcher toute communication.
Ils ont expliqué aux chauffeurs qu’ils n’ont pas de problèmes avec eux, mais que c’est avec les autorités. L’un des chauffeurs leur a répondu en ces termes : «On n’est pas des fonctionnaires, on n’a rien à avoir avec l’État, on travaille au compte d’une société privée. Notre travail nous permet de nourrir et d’entretenir dignement nos familles». Un des bandits renchérit : «Si ce que vous dites est vrai, montrez-nous vos pièces et les documents des véhicules». C’est ainsi que les bandits ont pu se rendre compte de la véracité des propos avancés. Mais ils ont affirmé qu’avec ce carburant, c’est pour aller servir l’État afin de lui permettre d’assurer le fonctionnement de ses infrastructures. Ils leur ont demandé de faire descendre les affaires.
Sans se faire prier, les chauffeurs ont enlevé tous les matériels, lits, matelas, cahiers de bord, couvertures, bouilloires qui se trouvaient dans leurs citernes. S’ensuivent alors des tirs par les terroristes de balles à cribler tous les compartiments des citernes avec leur kalachnikov. La même source affirme que le carburant coulait à flots. Ils ont mis ensuite le feu aux trois citernes, calcinant ainsi, deux. Seul le carburant de la troisième était récupérable, car elle n’avait été touchée qu’à la limite de la cabine.
Après avoir commis leur forfait, ils ont restitué aux chauffeurs leurs téléphones non sans les sommer d’aller transmettre aux autorités leurs messages. Alertés, les éléments de la FORSAT, de la Brigade de Gendarmerie et de l’opération «Kélétigui» se sont rendus sur le lieu du drame pour faire le constat et procéder à la sécurisation des personnes et de leurs biens.
Les populations de Diéma clament à cor et à cri la mise en place des postes de sécurité sur l’axe Sébabougou-Diéma, pour minimiser davantage ce phénomène de banditisme qui prend de plus en plus de l’ampleur dans le cercle.
C’est l’occasion de rappeler aux autorités que la région de Kayes est très menacée par des bandits armés. Depuis longtemps, la population dénonce des attaques et d’autres crimes.
Lassana SOW
Source : LE COMBAT