Le peuple malien serait donc “pris en otage par des gouvernements arrogants”, selon l’Imam Dicko au “Forum de Bamako”, cet espace désormais incongru de la belle époque révolue du Mali totalement françafricain, spécialisé dans la réflexion idéologique au service de l’asservissement néocolonial.
L’Imam politicien Dicko dans son jeu trouble ne pouvait rêver mieux : déverser son venin anti-Transition dans un bouillon de culture françafricaine.
LE GOUVERNEMENT OTAGE DU PEUPLE
Il s’est probablement emporté dans son élan revanchard, au point de lâcher au public le contraire de ce qui le mine en profondeur : à savoir sa souffrance d’endurer la légitimité populaire autonome dont bénéficie aujourd’hui le régime de la Transition.
N’en déplaise à l’Imam politicien, ce n’est pas le peuple malien qui est pris en otage par le gouvernement. C’est au contraire et dans la bonne logique de démocratie, que le peuple souverain du Mali a légitimement pris en otage le gouvernement de son régime de Transition.
La prise en otage de l’autorité politique par le peuple souverain reste le meilleur signe de santé démocratique d’un régime moderne.
DICKO DANS LA VASSALITE OU SUR LE CHEMIN DE L’HONNEUR ET DE LA DIGNITE?
Lui Dicko, habitué aux délices des intrigues de l’Imam politicien tireur de toutes les ficelles de l’Etat, n’a probablement pas digéré qu’il soit comme frappé d’ostracisme et éjecté à bon droit des cercles du pouvoir.
Le régime de Transition émancipé de la tutelle islamo- politique d’essence opportuniste de l’Imam Dicko, devient le nouvel ennemi taxé de tous les péchés d’Israël qu’il faut abattre. Y compris en pactisant avec les ennemis de la patrie.
Les diatribes de l’Imam politicien contre les siens dans le salon de l’ennemi extérieur français, apporteront suffisamment d’eau au moulin de la narration d’un Mali condamné à jouer à l’éternel Nègre de service.
Un Mali auquel une fatwa de l’Imam a l’arrogante prétention d’interdire d’être arrogant et même simplement orgueilleux quand son devoir patriotique l’appelle à défendre sa nation.
L’Imam politicien Dicko ne s’assimile-t-il pas, par ses propos pour le moins déplacés, à un ennemi déclaré de la nation Malienne dont la France en première ligne, lorsqu’il qualifie d’arrogance, l’exercice du simple droit légitime minimum du Mali d’exiger le respect de sa souveraineté et de sa dignité de peuple et de nation?
Dans quel camp se positionne finalement l’Imam politicien, entre ceux qui prônent le statu quo de la vassalité au service de la France néo-coloniale et ceux qui ont opté pour le chemin de la dignité d’une souveraineté retrouvée du Mali ?
DICKO OTAGE DE SES PROPRES MANIPULATIONS
Entre la grandeur idéalisée de l’homme et sa réalité authentique qui s’abreuve à ses sources profondes, s’étend toujours un espace de vérité au milieu duquel chacun peut appréhender à sa juste valeur cette dernière sortie calamiteuse de l’Imam Dicko.
Désormais à découvert, il vit mal le désamour généralisé qui le plonge dans l’oubli et le contraint au silence de sa mosquée. Il faut qu’il jacasse régulièrement comme il a appris à bien le faire, pour se fabriquer une illusion d’existence. Pour exister au- delà des murs de sa mosquée.
En vérité, c’est l’Imam Dicko lui-même, le désormais loup solitaire de la Nation, qui est pris en otage par la panne sèche de ses manipulations, dont la preuve palpable est l’arrogance de ses jacasseries qui commencent décidément à bien bien faire.
Brahima FOMBA
Source: LE PAYS