L’Alliance Ensemble pour le Mali (EPM), le regroupement de la majorité présidentielle dirigé par Dr Bocary Tréta rencontre, ce mardi 12 février 2019, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), le principal regroupement de l’opposition politique piloté par le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé. A la demande de l’EPM, ladite rencontre se tiendra aujourd’hui à 17 heures au Quartier Général (QG) du FSD sis à Hamdallaye ACI 2000 Bamako. Cette information nous a été donnée hier, lundi 11 février 2019, dans l’après midi, par le responsable de la communication du cabinet du chef de file de l’opposition, Nouhoum Togo qui a précisé que les points inscrits à l’ordre du jour sont entre autres : l’analyse de la situation politique au Mali ; les réformes électorales ; les réformes politiques et institutionnelles et la situation sécuritaire du pays.
Depuis un bon moment, le Mali traverse une période difficile marquée par une crise postélectorale, une crise sécuritaire sans précédent au centre du pays, une crise sociale avec des grèves interminables dans plusieurs secteurs et une crise économique-financière accentuée par les tensions de trésorerie. Face à cela, seul un sursaut national, un dialogue sincère pourra amoindrir la souffrance des maliens, des victimes de la situation actuelle du pays. C’est en prenant conscience de cet état de fait que la classe politique renoue avec le dialogue ces derniers temps. Ainsi, demain mardi 12 février 2019, aura lieu la toute première rencontre entre le FSD et l’EPM au siège du FSD à 17h durant le second quinquennat du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). « L’initiative est venue de l’Alliance Ensemble pour le Mali (EPM). Ils nous ont envoyé une correspondance le 1er février 2019 pour nous demander une rencontre. La correspondance est signée par le président de EPM, Bocary Tréta. Nous avons envoyé une correspondance pour dire que nous sommes d’accord avec le principe de la rencontre », nous a confié le responsable de la communication du cabinet du chef de file de l’opposition, Nouhoum Togo, hier, lundi 11 février 2019, dans l’après midi. Avant de signaler que les points inscrits à l’ordre du jour sont entre autres : l’analyse de la situation politique au Mali ; les réformes électorales ; les réformes politiques et institutionnelles et la situation sécuritaire du pays. Pour lui, le préalable est d’abord un consensus politique sur l’ensemble des domaines avant les reformes. « La classe politique doit se retrouver pour faire le point de l’ensemble des réformes. Par exemple, la mise en place des structures chargées d’organisations des élections pour avoir l’unicité au niveau de l’organisation des élections, en parlant de l’administration territoriale, en parlant de la délégation générale aux élections, en parlant de la CENI (commission électorale nationale indépendante) qu’il faut carrément enlever parce qu’elle est budgétivore », a-t-il martelé. Selon lui, cette rencontre entre EPM et FSD va permettre d’avoir un rapprochement entre les acteurs, d’apaiser certaines tensions. « Ça sera un moyen pour que l’animosité politique soit abandonnée, pour que les attaques entre les uns et les autres soient abandonnées. Il est important qu’il y ait un débat approfondi dans l’intérêt supérieur de la nation », a précisé Nouhoum Togo. Compte tenue de la situation actuelle du Mali, Nouhoum Togo a fait savoir qu’il faut des débats pour éviter le Mali du chaos. A ses dires, seul le dialogue peut faire sortir le Mali des problèmes. Par ailleurs, il dira qu’une conférence de presse du FSD est prévue pour le jeudi 14 février 2019 au cours de laquelle une déclaration sur la situation sécuritaire du centre du Mali, sur les réformes sera faite.
Aguibou Sogodogo
Le republicain mali