Composé de 140 membres, le comité de pilotage du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale sera piloté par l’ancien premier ministre, Ousmane Issoufi Maiga. Ainsi en a décidé le président de la Transition, le colonel Assimi Goita, par décret en date du 31 janvier.
Alors que Jean Bosco Konaré, ancien professeur d’histoire à la retraite est nommé vice-président, les postes de rapporteur général et son adjoint reviennent respectivement à Boubacar Sow et Abdoulaye Nantoumé. Le Comité de pilotage aura la charge d’élaborer les termes de référence du dialogue et les soumettre à la validation d’un atelier national qu’il organise. Il assure également, la programmation, la coordination et la supervision des différentes activités du dialogue à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national. Les personnalités chargées de piloter le dialogue inter-Maliens conçoivent et veillent à la mise en œuvre du plan de communication. Enfin, elles élaborent le rapport final du dialogue et le rapport d’exécution de sa mission.
Sans la Cma et la Codem….
La fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, est passée par là. Si ce dialogue a pour finalité une paix négociée entre Maliens, il se tiendra sans les représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad et plusieurs bords politiques, notamment la Codem, qui ne se reconnait pas dans un certain Amadou Aya comme membre au comité. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la Convergence pour le Développement du Mali de Ousseyni Amion Guindo affirme n’avoir pas été consulté ni sollicité pour la désignation d’un représentant devant siéger dans le comité.
Quant aux ex-rebelles exilés pour la plupart en Algérie, suite à la reprise de Kidal, ils ont perdu le statut de Malien ordinaire au profit de celui de terroristes. Avec leurs têtes désormais mises à prix ils seront également aux abonnés absents. Et contrairement au Dialogue National inclusif organisé par IBK, ils ne sont même pas assurés de pouvoir prendre le train en marche.
Amidou Keita