« Gérons notre commune », tel était l’objet du lancement d’un projet effectué par Mme la Ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah (MEF). C’était le samedi dernier à la Maison de la Femme de la rive gauche du district de Bamako.
Ce projet vise à accompagner la politique de gouvernance participative des femmes.
S’étendant sur 3 ans, sa réalisation coûtera plus de 700 millions de FCFA à l’Etat, aux collectivités territoriales et aux partenaires.
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs responsables de service en charge de la promotion de la femme, dont Mme Kanté Fatoumata Diancoumba, Directrice régionale de la femme du district de Bamako, des responsables de la société civile, des organisations faitières de femmes pour lesquelles l’initiative est destinée. Ce projet s’inscrit, en outre, dans le cadre de la mise en œuvre du Cadre à la déconcentration (CADD) sous l’égide du ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Rappelons que les femmes représentent plus de la moitié de la population dans notre pays et leur apport au développement local est indispensable. La mise en œuvre de ce projet vise à stimuler l’envie chez les femmes à s’impliquer davantage dans la gestion de leur commune, de faciliter de l’éveil de conscience des femmes pour influencer la gouvernance en mal, entre autres.
Plusieurs actions de sensibilisation et d’information seront initiées pour l’atteinte de ces objectifs à l’intention des bénéficiaires (des femmes et des élus communaux).
Cette initiative, qui est à son premier coup d’essai, s’étendra sur 3 ans et couvrira les communes I,II,V,VI du district de Bamako, ainsi que des localités de Gao, Nara, Konna, Sikasso, Niono. La mise en œuvre de ce projet coûtera à l’Etat, aux collectivités territoriales et aux partenaires au développement 700 millions de FCFA.
Lors du lancement de ce projet, la ministre Oumou Bah a d’abord salué la mobilisation des femmes exprimant l’intérêt qu’elles accordent à la promotion et à la protection de la femme et des enfants. Le projet, dira-t-elle, devra permettre l’approfondissement de la démocratie et l’appropriation par les populations de la gestion de leur commune.
Selon toujours, la ministre Oumou Bah, le Mali a besoin de tout le potentiel humain pour son développement dont il dispose dans l’esprit de la décentralisation.
Elle a aussi rappelé que les différents régimes ont opté pour le système de gouvernance décentralisé dans le cadre du développement du pays consacré par la loi N-93-008, du 11 février 1993. L’ouverture faite par cette loi a joué contre les femmes en dépit de leur poids démographique, a estimé Mme la ministre.
Selon les chiffres avancés par la ministre, elles représentent 54,4/ de la population et la majorité électorale.
Cette politique de décentralisation, selon la perception de la ministre, doit être accompagnée d’un nouveau mode de gouvernance participatif dans lequel le rôle des collectivités territoriales sera plus conséquent.
Cependant, à ce stade de la mise en œuvre de la décentralisation, la ministre a déploré l’absence d’un cadre de concertation ainsi que de coordination aux niveaux régional et local. Par conséquent, le système de gouvernance peine à soutenir le développement du pays.
Adama Bamba