La déclaration du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta lors de la 21ème Conférence des Parties (COP21) marque le processus vers une transition énergétique basée sur le développement des énergies renouvelables. Cette transition énergétique s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique nationale dont l’objectif global consiste à assurer l’accès du plus grand nombre de la population à l’énergie propre capable de contribuer au développement socio-économique durable de notre pays.
C’est pour l’atteinte de cet objectif que s’est opportunément tenue hier la cérémonie de signature du protocole d’entente entre le Centre de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) et la société Zénith énergie pour le développement (ZED –sa). C’était dans la salle de conférence du ministère de l’Énergie et de l’Eau, sous la présidence du ministre Malick Alhousséini.
La cérémonie a aussi enregistré la présence du directeur exécutif de ECREEE, Mahama Kappiah, du Président directeur général de ZED – sa, Ibrahima Maïga, des directeurs nationaux et généraux du ministère de l’Énergie et de l’Eau et de nombreux invités.
Le partenariat entre ECREEE et ZED – sa passera par la réalisation d’un projet pilote qui portera sur la construction de trois centrales solaires d’injection avec stockage dans des pays de la CEDEAO qui seront sélectionnés par ECREEE en collaboration avec ZED – sa. Il s’inscrit dans le cadre de l’initiative solaire 2 Gigawatts.
Il convient de signaler que l’option pour les projets solaires vise d’une part, à réduire les coûts de production d’électricité très élevés avec des hydrocarbures importés et, d’autre part, à participer à la protection de l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique grâce à la réduction des gaz à effet de serre.
Le coordinateur de projet au niveau de ECREEE, Siré Abdoul Diallo a, dans sa présentation, déclaré que le Centre existe pour tous les États membres de la CEDEAO pour lesquels il a réalisé des actions. Il s’agit de faire en sorte que, a-t-il ajouté, les énergies renouvelables puissent être mises à la disposition des populations et des PME – PMI (Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries) de l’espace communautaire.
Et de constater que la sous-région ne dispose pas d’un marché important en dépit de l’existence d’immenses ressources énergétiques qui demeurent inexploitées.
A l’horizon 2030, a estimé Siré Abdoul Diallo, le défi consiste à porter la part des énergies renouvelables à un taux assez élevé. « Je vous assure de l’accompagnement de la CEDEAO pour atteindre les objectifs que le Mali s’est fixés en termes de promotion des énergies renouvelables. Ceci nécessite l’implication de tous les acteurs y compris le secteur privé », a soutenu M. Diallo.
Juste après la signature du protocole d’entente par le directeur exécutif de ECREEE et le PDG de ZED sa, le ministre de l’Énergie et de l’Eau a affirmé que ce projet, d’une importance capitale, participe à la mise en œuvre du projet de société du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et de sa vision en ce qui concerne le développement économique, social et culturel de notre pays. Au regard des nombreux défis et surtout des attentes des populations de la zone CEDEAO, Malick Alhousséini a demandé à ECREEE et à la société ZED -sa d’accélérer la mise en œuvre de ce grand projet structurant.
« Je renouvelle, au nom du gouvernement, nos sincères remerciements à la CEDEAO, à travers l’ECREEE, qui est à la recherche des voies et moyens de couverture sécuritaire et durable des demandes en énergie des pays de la sous–région », a conclu le ministre Alhousséini.
A noter que le Mali dispose d’un énorme potentiel solaire, bien reparti sur le territoire national pendant 300 jours de l’année (5 – 7 kWh/m2/ jour).
M. SIDIBÉ
Source: Essor