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Devant l’épidémie, la morale se questionne

Un duel est en cours entre l’être humain et le virus. Le gouvernement et le peuple chinois, en première ligne de défense contre la pneumonie causée par le nouveau coronavirus, défendent fermement la vie.

 

Sur ce champ de bataille, on distingue tout de suite le bien du mal. D’un côté, la justice internationale trouve sa place à côté de la Chine. C’est ce que dans l’adversité on reconnaît ses vrais amis. L’être humain se retrouve dans la communauté de destin commun. De l’autre côté, certains pays occidentaux réagissent de trop avec des hommes politiques brisant la ligne rouge de la morale. On dirait qu’ils tirent sur l’ambulance et rêvent de tirer profit de cette situation.

« La prévention et le contrôle sont nécessaires mais pas la sur-réaction. L’OMS ne recommande pas de restreindre les voyages et les échanges commerciaux. L’OMS appelle les pays à prendre des mesures raisonnées et fondées sur des preuves. » Lors de la 146e session du Conseil exécutif de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’organisation, a présenté très clairement et professionnellement ce qu’il faudrait faire et ce qu’il ne faudrait pas. A l’entendre, une préparation sans panique est recommandée.

« Exemplaires sont les mesures prises par la Chine sur la prévention, le contrôle et la prise en charge. » Ainsi les représentants d’une dizaine de pays ont-ils commenté et fait part de leur volonté de « gagner cette guerre contre l’épidémie avec le peuple chinois». La propagation de la panique est sans aucun doute plus affreuse que celle de l’épidémie. La confiance importe.

Pour rappeler, 1,63 million de personnes ont été contaminés par la grippe H1N1 de 2009, dont 284 500 morts, tirant le taux de mortalité à 17,4%. Alors qu’au cas actuel, le taux de mortalité du nouveau coronavirus est de 2,1%, nettement moins élevé que celui des autres épidémies, naturellement grâce aux efforts inlassables de la Chine.

À partir du 1er février, les guérisons commençait à dépasser les décès. De quoi montrer que l’épidémie est contrôlable et curable. Cependant, ignorant la recommandation et l’opposition de l’OMS à toute restriction aux voyages avec la Chine, les États-Unis ont sursauté les premiers pour avoir relevé le niveau d’alerte des voyages vers la Chine au même niveau que les pays en guerre. Les États-Unis non seulement interdisent aux citoyens américains de se rendre en Chine, ils interdisent aussi aux étrangers ayant voyagé en Chine pendant les 14 jours précédents d’entrer aux États-Unis.

Les premiers à rapatrier son personnel diplomatique à Wuhan, à demander le rapatriement du reste du personnel de leur ambassade, à imposer sur les citoyens chinois la restriction totale à l’entrée aux Etats-Unis… Ce sont les Etats-Unis. Même de hauts fonctionnaires de la Sécurité intérieure des Etats-Unis trouvent ces mesures sans fondement ni preuves scientifiques, puisque l’épidémie « présentait un risque globalement bas pour les citoyens américains ». D’autres voix se lèvent. « Les États-Unis passent de la confiance excessive vers la panique et la réaction excessive. » « Ces mesures n’ont ni de fondement scientifique, ni de bienfaits. » Et des experts conseillent de « les révoquer le plus rapidement possible ».

L’épidémie est l’ennemi commun du monde. Face à cet ennemi, un minimum de compassion et de sens de justice impose. Malheureusement, quand la communauté internationale se lance dans la lutte, certains hommes politiques américains cherchent à en tirer profit.

À commencer par le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross qui déclare ouvertement que le nouveau coronavirus aidera à accélérer le retour des emplois aux États-Unis. Mike Pompeo, secrétaire d’État américain a, de façon flagrante, tenté de semer la discorde entre la Chine et les pays de l’Asie centrale où il a effectué récemment des visites. Pire encore, Tom Cotton, sénateur américain a diffamé la Chine à maintes reprises, tenant des propos comme « bloquer la Chine » et « fuir la Chine ».

Une répétition des shows politiques maladroits et ignorants. On ne surprise pas que des internautes américains découvrent, non sans perspicacité, que les propos de Tom Cotton sont « nettement plus dangereux que le nouveau coronavirus ».

Face à l’épidémie, est-il légitime d’apporter l’aide ou profiter de la fragilité ? Un choix entre le bien et le mal à questionner la morale.

Quand l’esprit de la compréhension, de la compassion, du soutien et de la solidarité prévaut, beaucoup de pays ont livré ou préparent à livrer des matériels médicaux en Chine. De nombreux amis internationaux sont prêts à aider la Chine par tous les moyens dans son combat contre l’épidémie. « Bon courage Wuhan » « Bon courage Chine ». De tels messages se répercutent aux quatre coins du monde. De l’aide matérielle au soutien émotionnel, des forces se convergent en Chine pour surmonter les difficultés. On voit dans tout cela une solidarité énergétique et un partage du destin commun de toute l’humanité.

Devant l’épidémie, la morale se questionne.

Zhong Sheng

Quotidien du Peuple

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