Le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) a tenu les 1ers et 2 novembre derniers au CICB, sa deuxième convention nationale extraordinaire. Une activité qui intervient après plus de deux ans de silence qui avaient fait croire à l’agonie de ce parti.
Cette deuxième convention extraordinaire qui est celle de la refondation et de la redynamisation intervient à un moment où tout portait à croire que le parti dit des héritiers de l’ex-président Amadou Toumani Touré était en agonie avant de mourir de sa belle mort. Mais, cette convention a prouvé le contraire, car même si plusieurs leaders de ce parti ont préféré claquer la porte au gré de leurs intérêts et des événements, la convention du week-end dernier prouve à suffisance que le PDES a d’autres flèches à son arc. En effet, c’est dans une salle Djeli Baba Sissoko pleine comme un œuf que la cérémonie d’ouverture a eu lieu. En présence du président sortant du parti, Ahmed Diane Semega, de son président par intérim, Amadou Abdoulaye Diallo, des autres cadres et membres du CE dudit parti, des présidents et représentants des partis amis tels que Modibo Sidibé des FARE, Soumaila Cissé de l’URD, Amadou Koita du PS-Yelen Kura, Djiguiba Keita du PARENA, Ibrahima N’diaye…
Sur les banderoles l’on pouvait lire : « le PDES, dynamique pour une espérance nouvelle du peuple malien.. », « retrouvons ce qui nous unit », « le PDES assume le bilan d’ATT avec fierté ».
Cette convention a commencé par la présentation d’un magazine sur le bilan d’ATT. Un magazine qui retrace les nombreuses réalisations faites sous son mandat au profit des populations : construction d’écoles, d’hôpitaux, de ponts, de logements sociaux, de routes, etc.
La présidente des femmes du parti, Dandara Touré dans son intervention dira que grâce à ATT, la face du Mali a positivement changé. Aussi, pour elle, sous ATT, le Mali a offert au monde entier quelques pages de l’histoire africaine. Et que cet homme a fait du Mali une nation de paix.
A en croire Dandara Touré, ATT avait toujours estimé que la seule solution à la crise du nord reste les négociations avec les groupes armés. Et l’histoire a fini par lui donner raison.
Pour la présidente des femmes du PDES, sous ATT, les doléances des femmes maliennes ont toujours reçu un écho favorable. Ce qui s’est matérialisé par la nomination de nombreuses femmes à des postes de responsabilité : des femmes ministres, une femme Premier ministre, des femmes nommés aux grades de général…
« ATT est le Mandela malien et il n’est pas à jeter aux oubliettes… », a laissé entendre Dandara Touré. Avant de conclure que le soldat de la démocratie malienne a beaucoup fait et les femmes du PDES en sont conscientes.
Moulaye Haidara, président des jeunes du parti, dira que depuis le coup d’Etat de 2012, le parti n’avait pas organisé d’activités. Selon lui, ATT avait alerté la communauté internationale sur la menace qui pesait sur le Mali. Et que les négociations étaient la seule issue pour la résolution de ce problème. Mais, l’histoire a fini par lui donner raison.
« Le Mali va mal et les Maliens aussi, car le Mali est devenu un bateau ivre à tel point qu’on se demande s’il y a un comandant à bord », explique Moulaye Haidara. Qui poursuit que le PDES défendra ses intérêts et ses idéaux quel qu’en soit le prix à payer. Avant de promettre que la jeunesse du parti constituera un rempart solide pour la défense des intérêts du Mali.
Séméga décide de se retirer
Pour sa part, Ahmed Diané Séméga dira que le PDES a failli disparaitre. Mais, il est resté debout sur les valeurs qui le fondent. Il s’agit, selon lui, des idéaux d’ATT dont la seule ambition était l’édification d’un Mali prospère. A l’en croire, le PDES assume avec fierté le bilan d’ATT.
Cette convention, pour lui, est l’occasion d’engager la refondation du parti afin de lui permettre d’occuper toute sa place dans une opposition républicaine.
Par ailleurs, Ahmed Diane Séméga a rappelé la participation du PDES au FDR pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Avant de déclarer qu’il n’est pas candidat pour le poste de président du parti à cause de ses obligations professionnelles qui devront le conduire à l’extérieur du pays.
Son intervention a été suivie par celle de Soumaila Cissé de l’URD qui a rappelé que leurs formations politiques ont cheminé ensemble lorsqu’il s’agissait de défendre le retour à l’ordre constitutionnel. Aussi, avec d’autres partis représentés à l’AN, ils ont décidé d’animer ensemble une opposition républicaine. Selon lui, le PDES sera toujours avec eux dans la lutte contre la corruption, la gabegie, la mauvaise gouvernance. Enfin, il a remercié les militants du PDES pour leur soutien lors de la présidentielle de 2013.
Djiguiba Keita pour sa part expliquera dira que IBK a enfoncé le Mali. Que depuis l’indépendance, aucun régime n’avait pris autant de libertés et faire l’objet de tels scandales. Mieux, aucun président n’avait placé sa famille au cœur de la gestion de l’Etat. Même refrain chez Amadou Koita qui indiquera que depuis 2013, le Mali est devenu le pays des scandales, des surfacturations. Mais aussi, un pays où le chef de l’Etat se soucie plus de son confort personnel que des préoccupations des populations.
Georges Diarra
PDES
L’amazone Fatoumata Sako dite ‘’Djina’’ honorée !
La jeune et dynamique dame Fatoumata Sako dite Djina aura été la vedette de cette seconde convention extraordinaire du Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) à cause de son engagement pour ce parti, dit des héritiers de l’ancien président Amadou Toumani Touré. Un engagement qui a permis à ce parti qu’on croyait mort de continuer à exister sur l’échiquier politique national et même d’avoir un député à l’Assemblée nationale.
Très active sur les réseaux sociaux, il suffit de croiser cette jeune dame au sourire rayonnant et débordante d’énergie, de l’aborder sur un sujet qui touche à l’intérêt supérieur de la nation pour comprendre son amour pour son pays. Mais aussi, se faire une idée des raisons de sa détermination pour le PDES, un parti fondé sur les idéaux du président ATT.
Toujours prompte à défendre son mentor ATT dont elle assume avec fierté le bilan, Fatoumata Sako, reste l’une des rares sympathisantes du PDES qui affichait sa coloration politique à longueur de journée sur les réseaux sociaux quand des mauvaises langues attribuaient tout le malheur du Mali au régime d’ATT. Sans compter les interviews qu’elle accorde aux journaux et radios de la place. Ses analyses sont jugées justes par nombre d’observateurs politiques du Mali.
Malgré le danger qu’elle puisse en courir, cette dame, même après le coup d’Etat du 22 mars où les militaires de l’ex-CNRDRE étaient aux trousses des proches d’ATT, continuait à le défendre. Son bilan à l’appui.
Après le départ du couple présidentiel à Dakar, Fatoumata Sako, selon un jeune du PDES qui l’admire pour sa détermination, faisait la navette entre Bamako et Dakar pour exprimer son soutien à son mentor ATT. Elle fait partie de ceux qui ont exigé le retour à l’ordre constitutionnel au sein du FDR. Toute chose qui va permettre une transition dirigée par un civil et l’organisation des élections présidentielle et législative.
Même si le parti n’est pas allé à l’élection présidentielle, il le fera pour les législatives. Notre amazone Fatoumata Sako, descendante de grands autochtones du pays et vivant à Djélibougou, très admirée dans son quartier et sa commune va décider de se présenter aux élections législatives sous les couleurs du PDES. Malheureusement, la suite de ce scrutin est connue de tous. A force de tripatouillage dans cette commune, même le porte étendard du parti au pouvoir, Boulkassoum Haidara du RPM n’a pas pu traverser le marigot politique.
Mais cela ne va entamer en rien sa détermination car selon un de ses proches, son objectif profond n’était pas de passer à ces élections, mais de maintenir le PDES sur l’échiquier politique national. Car pour elle, un parti politique existe pour la conquête et l’exercice du pouvoir.
Elle est restée fidèle au parti là où certaines de ses sœurs ont claqué la porte au gré de leurs intérêts. Il s’agit, entre autres, de Mme Ascofaré Oulématou Tamboura, Mme Gakou Salamata Fofona, Mme Haidara Aissata Cissé dite Chato…La liste n’est pas exhaustive.
Un engagement sans faille qui a fait que cette dame a été la vedette de la deuxième convention extraordinaire du PDES. Car tous les intervenants ont tenu à lui rendre un vibrant hommage. Même si elle n’était pas la seule à garder le temple puisqu’il y avait d’autres personnes comme Amadou Abdoulaye Diallo, président du parti par intérim, Moulaye Haidara, président des jeunes, Dandara Touré, présidente des femmes, force est de reconnaître à sa juste valeur le cran de cette dame, qui est restée fidèle à un ancien président au moment celui-ci n’était soutenu même par ses premiers valets.
G.Diarra