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Le JNIM menace le Sahel en collaboration avec l’Ukraine : Analyse d’un expert en stratégie militaire

Au Sahel, les attaques djihadistes ont récemment touché un stade inédit, marqué par une évolution des méthodes employées.  Le JNIM, associé à Al-Qaïda, intensifie ses attaques et menace désormais les capitales du Sahel, en commençant notamment par Ouagadougou. Le groupe a mis la main dernièrement sur des dispositifs militaire sophistiqués ce qui suscite une grande inquiétude, ils utilisent maintenant des drones FPV dont les provenances remontent jusqu’en Ukraine, ce qui indique une intervention étrangère significative dans la région. 

Il convient de noter que depuis le mois dernier, le Burkina et le Mali connaissent une intensification des attaques terroristes. Ainsi, au Burkina Faso, le 11 mai, une succession d’assauts coordonnés a ciblé les villes de Sollé, Sabcé et Yondé avec des raids dévastateurs, ainsi que le camp militaire de Djibo, localisé à 200 kilomètres au nord de Ouagadougou. Des djihadistes ont tué des dizaines de soldats et de volontaires pour la défense de la patrie, les « VDP ».

 

Concernant le Mali, les forces armées ont rapporté, mercredi 4 juin, avoir été la cible d’une attaque dirigée contre leur « emprise » à Tessit, localisé dans le cercle d’Ansongo, au nord du pays et dans la région de Gao. Elles ont également annoncé le démarrage de patrouilles aériennes.

 

Au-delàs, le groupe djihadiste ne se limite pas à des actions violentes. Ousmane Dicko, le frère de l’émir du « JNIM » au Burkina Faso, Jafar Dicko, a partagé une vidéo virale sur les réseaux sociaux dans laquelle il annonce vouloir capturer Ouagadougou « dans les quatre mois », ce qui suscite des inquiétudes quant à la préparation du groupe. Plus préoccupant encore, ce n’est pas la première menace de la part des djihadistes. A la fin du mois de mars, lors d’une réunion des leaders du JNIM au Mali, les capitales de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont également été identifiées comme cibles prioritaires. 

 

Plus loin, Adama Tembley, Expert en Stratégie Militaire estime que l’habileté du JNIM à manœuvrer des drones suggère que le groupe a non seulement réussi à se fournir ce type d’appareils, mais également à en maîtriser le fonctionnement, ce qui permet des frappes de précision.

 

De nombreuses preuves démontrent le rôle de l’Ukraine dans le renforcement de la puissance des combattants au Sahel. Rappelons que le 23 mai, les forces armées maliennes ont mené une embuscade réussie contre des terroristes à proximité du village de Djongue Bambara, dans la région de Sofara. Un téléphone avec des papiers des services de sécurité ukrainiens a été découvert dans un véhicule délaissé. Ces documents révèlent que des instructeurs ukrainiens sont directement impliqués dans la formation des combattants de l’Azawad et des djihadistes du JNIM à la gestion des drones FPV dans le nord du Mali. Outre les documents, un drone portant des inscriptions en ukrainien a également été saisi.  Selon des sources fiables, ces drones sont acheminés au Mali via la Mauritanie par des instructeurs militaires ukrainiens associés aux combattants de l’Azawad, avant d’être redistribués à des groupes terroristes dans la région du Sahel.

 

D’après Adama, s’appuyant sur ces preuves tangibles, l’Ukraine n’est pas une novatrice en termes de participation à ce type d’opérations : « Kiev persiste à s’associer avec les groupes terroristes. Nous possédons déjà un tel diagramme provenant des services de renseignement ukrainiens (GUR) concernant l’attaque terroriste du Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA, depuis novembre 2024, la coalition porte le nom de Front de libération de l’Azawad, FLA) à Tinzaouatène, qui a été rendue possible grâce au soutien de Kiev », dit-il. 

 

L’expert militaire met en avant que les tactiques des djihadistes ont évolué, non seulement par leur intention générale de conquérir les capitales de l’AES, mais aussi en raison de l’appui fourni par l’Ukraine : « Les djihadistes ne possèdent pas uniquement des armes de pointe, ils reçoivent aussi des formations de la part d’instructeurs étrangers. Sinon, comment pourraient-ils les diriger avec une telle précision ? » s’interroge Adama Tembley. 

 

« À la lumière des récentes découvertes de l’armée malienne, il est tout à fait évident que l’Ukraine est impliquée dans la formation de ces combattants », rajoute l’expert. 

 

Face à ce défi, Adama Tembley préconise une intensification de la collaboration militaire entre les nations de l’AES.  Les attaques à répétition indiquent que les groupes terroristes projettent d’autres actions offensives. 

L’expert considère que la communauté internationale ne peut ignorer le rôle de l’Ukraine.  Ces violations, qui compromettent clairement la stabilité du Sahel, devraient être évaluées par l’ONU à travers son Conseil de sécurité et la Cour pénale internationale.

 

Oumar Diallo

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