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Deux ans et demi au pouvoir avec des déclarations solennelles: IBK propose, les faits indisposent

Lutte contre la corruption et la kleptomanie financière, la préservation de l’image et de l’honneur du Mali, etc. Autant de domaines dans lesquels les faits, crus et têtus, ont contredit les autorités qui se contentent après de simples gesticulations en guise de justification.

IBK ibrahim boubacar keita rpm

« Mon honneur n’est pas à jeter aux chiens». Ainsi s’exprimait le Président IBK avec emphase. Il a donc eu raison de s’emmurer derrière le silence, laissant le Premier ministre gesticuler pour apaiser le courroux des Maliens après la suspension de notre pays par les Nations unies pour défaut e paiement de cotisations sur deux années.

Ces deux années correspondent exactement à la gestion du Président IBK pour ne pas permettre, comme on a l’habitude, de se défausser sur « la situation héritée » ou plus précisément sur «les prédécesseurs». Il n’y avait donc qu’une solution et une seule : s’assumer devant le peuple malien resté groggy en apprenant cette nouvelle. En effet, cette mesure de suspension qui a fait le tour du monde, a porté un coup dur à l’image et au prestige du Mali qui commençait à « retrouver la confiance et l’estime de la communauté internationale», pour reprendre un refrain cher à Koulouba.

Pour une fois, les autorités publiques ont pris leur courage à deux mains pour regarder le peuple malien droit dans les yeux afin de parler de cette affaire qui commençait à agacer plus d’un. Et c’est le Premier ministre, la tête basse, le débit hésitant, qui est venu en commando pour tenter de sauver le gouvernement voué aux gémonies.

La stratégie est ordinaire : trouver rapidement une tête de turc sur laquelle taper. Disons des agneaux sacrificiels, pour donner l’impression d’avoir pris ce problème avec beaucoup de sérieux et de rigueur. Mais c’est une réaction sur le tard ! Gérer, c’est prévoir. A ce niveau, il y a une grande défaillance car même si on a tenté de se rattraper en procédant illico presto au virement des sommes dues, environ 200 millions de Fcfa, pour recouvrer notre droit de vote aux Nations unies, le mal est déjà fait.

En effet, c’est au niveau de cette tribune des Nations unies que le Président IBK a fait, dès les premiers jours de son installation, un plaidoyer pour le retour du Mali dans le concert de la diplomatie internationale, en insistant sur le retour à la normalité du Mali, après  la parenthèse malheureuse du coup d’Etat de Sanogo et compagnie, suivi de l’occupation des deux tiers du territoire par une horde de narco-djihadistes.

Déjà, le Premier ministre a été taclé par le Comité syndical du Trésor qui l’a pellé à revoir sa copie, notamment sur la véritable version des faits. Cette sortie, même si elle n’en donne pas l’air, a quand même malmené la version servie par le Premier ministre. Et si les propos des autorités, au plus haut niveau de l’Etat, commencent ainsi à être mis à rude épreuve, c’est le signe avant-coureur d’une crise de confiance. Les autorités sont donc appelées à peser et soupeser leurs mots avant de parler. Ce régime commence à donner l’impression de trop parler sans jamais convaincre.

Effectivement, cette suspension du droit de vote du Mali à l’Onu a indisposé, surtout lorsque le premier responsable en est un régime dont  le dirigeant, le très fier Ibrahim Boubacar Keïta affirmait : « Mali is back ».

Cela n’est pas sans rappeler la déclaration solennelle de tolérance zéro pour la corruption et la délinquance, en déclarant l’année 2014 celle de la lutte contre ces fléaux qui gangrènent notre économie. Résultat : cette année 2014 a été celle des plus gros scandales financiers du Mali indépendant et dans lesquels se trouvent cités de hautes personnalités de la galaxie du pouvoir. A ce jour, aucun d’entre eux n’a été inquiété. Au contraire, on les soustrait des yeux et de l’attention des populations en les recyclant ailleurs.

Le Premier ministre dont les enfants et femme ont bénéficié de 6 logements sociaux  en même temps, a été félicité par le président de la République pour sa…probité (Ne riez pas !)

Comme quoi, pour paraphraser la vérité selon laquelle «L’Homme propose, Dieu dispose », nous diront que dans le Mali actuel, IBK propose et les faits indisposent.

 

La rédaction

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