Conformément aux articles 107 et 125 de la Constitution du 22 juillet 2023, les membres du Conseil national de transition sont en conclave, depuis le 7 octobre 2024, pour leur première session dite session budgétaire.
A cette occasion, les spéculations et les petites révélations, quant au contenu de la nouvelle loi, vont bon train. Si certains estiment, mordicus, que les élections, tant attendues, se feront l’année prochaine ; suivant les prévisions de dépenses de l’Hôtel des Finances qui leur a doté de 80 milliards ; d’autres pensent que le ‘‘Harpagon national’’ est moins regardant sur la dette intérieure dont la rétention injustifiée étouffe le secteur privé dans un contexte de marasme économique caractérisé par un exil des opérateurs économiques. Aussi, des voix se font de plus en plus insistantes pour appeler le gouvernement à rembourser les opérateurs économiques auxquels il doit et que le Trésor refuse (ou ne parvient pas à) de payer.
Ces chevaliers servants qui volent au secours des ‘‘pauvres opérateurs économiques’’ au bord de la faillite pointent un gros doigt accusateur sur l’Etat, autrement dit sur le puissant ministre de l’Économie et des finances, Alousséni Sanou.
Parti pris en connaissance de cause ou extrapolation sur une conjoncture économique dont les tenants et les aboutissants les échappent, même si, par ailleurs, nous n’avons jamais prétendu être des AS des finances ou des virtuoses du budget.
Toutefois, en parcourant le projet de Budget mis en ligne sur le site internet du ministère de l’Économie, on peut d’ores et déjà s’accorder sur un point : le ministère des finances joue pleinement la carte de la transparence.
Notre lecture profane, nous permet de faire, toutefois, des éclairages sur certains points abusivement ‘‘dénoncés’’ par les politiciens et de faire des clarifications sur d’autres aspects et/ou qui paraissent, à première vue, un plus technique.