La Classe politique malienne a condamné, les 7 et 8 avril 2025, à l’unanimité, la destruction d’un drone des Forces Armées et de Sécurité du Mali par l’Algérie dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, à Tin-Zaoutène, cercle d’Abeibara, dans la région de Kidal.
Selon le Parti pour la renaissance nationale (PARENA), présidé par l’ancien ministre des affaires étrangères, Tiébilé Dramé, cet acte est l’aboutissement d’un manque de dialogue entre les gouvernements des deux pays voisins liés par une longue histoire de relations fraternelles fécondes. Pour le PARENA, la solution réside dans la désescalade par le dialogue entre les deux voisins. « Un pays tiers, en l’occurrence l’Émirat du Qatar ou la Fédération de Russie, peut proposer ses bons offices pour renouer en urgence le dialogue entre nos pays et éviter la guerre et ses conséquences désastreuses pour les peuples de la sous-région », révèle la déclaration du PARENA en date du 8 avril 2025 sur la crise entre le Mali et l’Algérie.
Plusieurs Partis politiques, Hommes politiques, Associations et Mouvements ont vigoureusement condamné la destruction d’un drone malien par l’Algérie. Parmi eux, on peut citer entre autres : l’Adema PASJ ; le PARENA ; le CNID FYT ; le RPM ; le RAMA ; l’URD ; NEMA ; l’EDR ; le M5-RFP de l’imam Oumarou Diarra ; Fare Anka Wuli ; le Mouvement reconstruire Bara ni Yiriwa ; les anciens premiers ministres comme Dr. Choguel Kokalla Maïga, Moussa Mara ; l’ancien ministre, Housseini Amion Guindo dit Poulo de la CODEM ; le RDS ; le Groupe de réflexion et d’action pour la démocratie et l’inclusivité au Mali (GRADI Mali) et bien d’autres. Selon le PARENA, cet acte est l’aboutissement d’un manque de dialogue entre les gouvernements des deux pays voisins liés par une longue histoire de relations fraternelles fécondes. Dans le contexte actuel de montée des tensions pouvant conduire à la guerre entre nos deux pays et à une grande instabilité dans une région éprouvée par plusieurs années d’insécurité, le PARENA indique qu’il est urgent d’agir. « La solution ne saurait résider dans la colère ni dans le rappel, de part et d’autre, des ambassadeurs accrédités. Elle ne saurait résider dans la saisine hypothétique de juridictions internationales. La solution réside dans la désescalade par le dialogue entre les deux voisins. Le Mali n’étant plus membre de la CEDEAO, et étant suspendu de l’Union Africaine, un pays tiers, en l’occurrence l’Émirat du Qatar ou la Fédération de Russie, peut proposer ses bons offices pour renouer en urgence le dialogue entre nos pays et éviter la guerre et ses conséquences désastreuses pour les peuples de la sous-région », souligne le PARENA. Dans les circonstances graves actuelles, ajoute le parti de Tiébilé Dramé, les Maliens ont un besoin urgent de rassemblement national, d’union nationale autour du Mali et des forces armées et de sécurité. « Cette union sacrée ne saurait se réaliser sans respect des libertés démocratiques fondamentales, sans libération des détenus politiques et le retour des exilés, sans la fin des arrestations extrajudiciaires et des enlèvements de ceux qui ont une opinion critique sur la marche du pays, sans l’instauration et le respect de l’État de droit, et sans discussions consensuelles sur le retour à l’ordre constitutionnel. Enfin l’union nationale ne saurait se réaliser dans les attaques contre les partis politiques sans lesquels il n’y a pas de démocratie », révèle la déclaration du PARENA. Tout en condamnant cet incident malheureux, pour la stabilité de la région, Poulo de la CODEM appelle à la retenue et au raffermissement des liens entre nos peuples. L’ancien premier ministre, Dr Choguel K Maïga du MPR lance un appel à toutes les Maliennes et tous les Maliens de toute obédience politique, religieuse et sociale à se retrouver autour des FAMA. L’ex- Premier ministre, Moussa Mara de Yéléma, le RPM de Dr. Bokari Tréta ont tous soutenu la plainte du gouvernement malien déposée devant les instances internationales, qui permettra de faire toute la lumière sur ce dossier. L’Adema PASJ, présidée par Abdel K. Konaté Empé, demande aux autorités algériennes d’adopter un comportement visant à promouvoir la mutualisation des efforts des deux Etats dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, la paix et le développement dans leurs frontières communes. Le Parti Fare Anka Wuli de l’ex Premier ministre, Modibo Sidibé exhorte le gouvernement malien à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que de tels actes ne se reproduisent plus. Le CNID FYT de Me Mountaga Tall, l’URD de l’honorable Gouagnon Coulibaly, l’EDR de Me Demba Traoré, le RAMA de Paul I Boro et le M5-RFP de l’imam Oumarou Diarra expriment leurs soutiens aux FAMAS. «Cette situation de tension croissante est très regrettable, au regard des liens historiques qui unissent les deux pays. Il serait plus raisonnable que les deux pays optent pour l’apaisement, en vue de préserver l’essentiel. Ils sont unis naturellement par plus de 1200 km de frontières et de fortes communautés qui peuplent le Sud d’un côté et le Nord de l’autre. Une réalité qu’aucun des deux pays n’a choisie, qui les oblige à s’entendre ou à s’autodétruire dans une guerre que personne ne gagnera », souligne le MR Bara ni Yiriwa, présidé par le Dr. Mahamadou Konaté.
Aguibou Sogodogo