Des parlementaires des cinq pays membres du G5 Sahel ont rencontré leurs homologues européens mardi 17 juillet à Niamey. Les présidents des Parlements du Niger, de la Mauritanie, du Tchad, du Mali et du Burkina y ont travaillé à la mise en place prochaine d’une assemblée interparlementaire du G5 Sahel, un organe de contrôle démocratique de la gouvernance du G5.
Les parlementaires ont cherché, à Niamey, à « faire en sorte que désormais, les Parlements aient un regard sur les actions du G5 Sahel », explique Iro Sani, le vice-président de l’Assemblée nationale du Niger.
Une nécessité à l’heure où, de plus en plus, les populations ont l’impression que la situation sécuritaire ne s’améliore pas et que les bailleurs de fonds ont injecté beaucoup d’argent pour très peu de résultats.
Pour améliorer la situation, les parlementaires peuvent donc « améliorer la gouvernance en rendant le G5 Sahel plus transparent », estime Jacques Maire, parlementaire français et président du groupe d’amitié France-Niger. « Et aujourd’hui, on va adopter une résolution qui va vraiment pousser à augmenter le niveau de transparence et de contrôle sur le partenariat civil et militaire dans chacun des pays. »
De son côté, en soutenant les pays du G5, le président du Parlement européen estime que les pays du Sahel peuvent compter sur l’Union européenne. Antonio Tajani souhaite « un vrai plan Marshall pour l’Afrique dans les prochains budgets européens 2021-2027 ».
Un sommet interparlementaire G5 Sahel et pays contributeurs est prévu en décembre 2018 à Paris.