En vue d’amener l’opposition et l’Adema-Association à renoncer à leur manifestation du 8 décembre, une délégation des notabilités du District et certains leaders religieux, s’est rendue hier au siège du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD).
Cette délégation a eu une longue séance d’échange avec les principaux leaders de l’opposition, notamment Soumaïla Cissé, Tiébile Dramé, Choguel K Maïga, Ibrahima dit Iba N’Diaye, Djibril Tangara…
Au terme de la rencontre, l’opposition a maintenu son mot d’ordre de manifestation et a appelé les Maliens à la mobilisation.
A vrai dire, l’échec de cette médiation n’est guère une surprise. Depuis quelques temps, beaucoup de notabilités et religieux (dont certains étaient dans la médiation) sont très décriés par l’opposition et même la population.
L’impartialité de ces notabilités est mise en doute. Et leur crédibilité a pris un sérieux coup à l’intérieur et l’extérieur. Conséquence ? Il serait très difficile pour elles (notabilités) de se faire entendre aujourd’hui par les principaux acteurs de la grave crise politique et sociale que connait le Mali.
FLASH
GAO : Des mesures contre l’insécurité
150 policiers et autant en éléments de la garde nationale seront bientôt déployés à Gao. L’annonce a été faite par le Premier ministre lors de sa visite, la semaine dernière, dans la localité. Sur place, Soumeylou Boubèye Maïga a regretté « une complicité » entre certaines populations et les auteurs de violence. Cette déclaration intervient quelques jours après l’assassinat en pleine ville d’un opérateur économique et de son garde du corps. Entre une forte présence militaire des forces maliennes et étrangères, les populations se posent plusieurs questions. Face à la recrudescence de l’insécurité à Gao, le gouvernement veut « prendre de nouvelles mesures ». Soumeylou Boubèye Maïga annonce la création d’un deuxième commissariat, le déploiement prochain de trois cent éléments des forces de sécurité de la police et de la garde. Aussi, ajoute le Premier ministre, les engins à deux roues, les pick-up ou tout autre véhicule suspect seront interdits de circuler à des heures tardives. Selon Soumeylou Boubèye, le cantonnement des groupes armés qui ne font pas partis du processus DDR, doit se faire en dehors de la ville.
KIDAL : La CMA bloque les groupes non signataires de l’Accord
Les combattants des groupes non signataires de l’Accord pour la paix devant participer au Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de Kidal n’ont toujours pas eu l’autorisation de la CMA pour rentrer dans la ville. L’information a été donnée dans une lettre de la Minusma adressée à la Coordination des Mouvements de l’Azawad. Si ces groupes non signataires parlent de blocage, la CMA, elle parle plutôt d’incompréhension de la mesure de 2017 sur l’intégration de ces mouvements dans le MOC. Ils sont au nombre de 175 éléments de la Coordination des Mouvements de l’Entente,du Mouvement pour le Salut de l’Azawad, du Ganda Izo ou encore de la CMFPR2. Ces combattants doivent participer au MOC de Kidal. Mais depuis plusieurs jours, ils sont bloqués à l’entrée de la ville, attendant le feu vert de la Coordination des mouvements de l’Azawad qui contrôle la cité. Mohamed Ousmane Ag Mouhamedine, porte-parole de la CME confirme cette information. « On a envoyé près d’une dizaine de pick-up avec abord nos éléments devant siéger au MOC de Kidal », explique-t-il. Avant d’ajouter qu‘«à l’entrée de la ville, il leur a été signifié par les éléments de la CMA qu’ils n’étaient pas les bienvenus ». Selon lui, ce blocage est une violation par la CMA du consensus de 2017 quiautorise les groupes non signataires à intégrer le MOC.
BURKINA FASO : Des terroristes neutralisés
Six assaillants ont été abattus, le lundi dernier, à Bougui à environ dix kilomètres de Fada N’Gourma (Burkina Faso), lors d’une “attaque terroriste” contre une patrouille de gendarmes, selon des sources sécuritaires. “Un équipe de patrouille de la brigade territoriale de gendarmerie de Fada N’Gourma (à 220 km à l’est de Ouagadougou) est tombée dans une embuscade dans le village de Bougui”, a déclaré une source sécuritaire. “Les terroristes ont ouvert le feu au passage du convoi, endommageant le véhicule de tête”, mais “les éléments de la gendarmerie ont aussitôt réagi, neutralisant six assaillants”. Les “six assaillants ont été abattus” et un “gendarme a été blessé au pied”, a confirmé une autre source sécuritaire, précisant que “cette attaque a eu lieu aux environs de 5h du matin (locales et GMT), dans la forêt de Bougui”, située à dix kilomètres de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est. “Plusieurs armes, dont des kalachnikovs et des cartouches”, ont été saisies sur les assaillants, a indiqué la même source. L’équipe de la gendarmerie se rendait au campement de chasse de Sindou pour démanteler une cache d’armes appartenant à des terroristes présumés, a expliqué un responsable local. Touchés par les attaques djihadistes. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts.
AFFRONTEMENTS ENTRE CHASSEURS : Deux personnes tués et deux disparus
Des affrontements mortels ont eu lieu, le week-end dernier, au Centre du Mali entre chasseurs traditionnels, communément appelés « Dozo ». Dans la localité de Holon, deux personnes ont été tuées et deux autres, dont un élu, ont été enlevées. La lutte pour un leadership local serait la cause de ces affrontements. Des civils qui ont assisté de loin aux affrontements parlent d’une scène d’une « rare violence ». Un peu plus de 25 chasseurs traditionnels ont débarqué dans la localité de Holon située à une quarantaine de kilomètres de la ville de San, à 300 kilomètres à l’est de la capitale (Bamako). La bataille rangée s’est déroulée en deux temps. Deux civils dont un élu, ont été enlevés par surprise. Ils sont toujours portés disparus. Leurs proches, qui ont tenté de réagir ont tout de suite été menacés. Une bataille rangée s’est ensuite déroulée entre les deux groupes de chasseurs. Des coups de feu ont été tirés. Deux personnes ont été tuées, trois autres blessées dont l’une a été évacuée vers l’hôpital de Ségou. Afin d’éviter d’être prises pour cible, les populations civiles se sont déplacées.
Il est plutôt rare de voir les chasseurs traditionnels appartenant à la même confrérie s’affronter. Depuis une semaine, le second groupe de chasseurs ne voulait pas se soumettre au premier. Le conflit devenait inévitable.
ANSONGO : Enlèvement d’un véhicule
Un véhicule loué par le Centre de santé a été enlevé, le lundi 3 décembre 2018, à Amaydagale dans la Commune de Bara par des bandits armés à moto. Ils se sont enfuis avec le véhicule et les vaccins. Informées, les forces de sécurité ont engagé une poursuite pour les retrouver.
BOUREM : Les ONG contre VBG.
Les ONG DADESA, AADIS et ZANGUELA Partners s’unissent pour lutter contre les VBG. Plusieurs contrats d’abandon de mariages précoces et forcés ont été signés. Des séances de prêches sur la planification familiale et la fréquentation des centres de santé ont été organisées dans les 5 Communes. Initiée par l’Aide de l’Eglise Norvégienne et financée par les Pays-Bas, la rencontre a duré 3 jours (du 30 novembre au 2 décembre).
BANANBA : Des femmes fouettées
À Dandougou, un village situé dans la Commune rurale de Toubacoro, deux femmes ont été fouettées, le lundi dernier, au marché hebdomadaire par des présumés djihadistes pour non port de voile. Selon des témoins, la pratique est courante dans les villages de Ballala, Toubacoro, Sébété et Sikoro. A l’absence de l’État, les présumés djihadistes font la loi.
LUTTE CONTRE LE SIDA : Dépistés 90% des maliens d’ici 2020
Selon les statistiques, en 2017, 75 % des personnes vivant avec le VIH au Mali ont connu leur sérologie VIH contre seulement 67% en 2015. Plus de 21 millions de malades du SIDA avaient accès à une thérapie antirétrovirale contre près de 18 millions en 2015. C’est dans ce contexte qu’est célébrée, le 1er décembre dernier, la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Le thème retenu pour cette trentième édition est : « encourager chacun à connaître son état sérologique vis-à-vis du VIH». Selon le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le VIH Sida, le taux national de prévalence est de 1,1%. Il estime que l’atteinte des objectifs mondiaux pour l’accélération de la riposte reste un défi à relever au Mali. Ce défi, selon lui, se présente en trois objectifs, d’où l’équation «90-90-90». Au Mali, les derniers chiffres de surveillance ont montré que certains groupes de personnessont considérées comme particulièrement vulnérables. Il s’agit des migrants, les camionneurs et leurs apprentis, les vendeuses ambulantes, les militaires, les professionnelles du sexe, les jeunes en milieu scolaire et extrascolaire, les femmes en âge de procréer, la population carcérale.
CEDEAO : Un grand projet énergétique bientôt
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un bloc sous-régional de l’Afrique de l’Ouest, entreprendra un grand projet de développement énergétique entre 2019 et 2033, a annoncé vendredi le commissaire en charge de l’énergie et des mines de la CEDEAO, Sediko Douka. Devant le Comité des ministres des pays partenaires du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest dans la capitale ghanéenne, M. Douka a déclaré que la commission avait développé un nouveau plan directeur pour la production et la transmission de l’énergie qui serait mis en œuvre sur une période de 14 ans. Ce projet a pour but de faire face aux défis du développement de la sous-région, y compris le déficit d’infrastructures de production et de transmission, l’accès limité à l’énergie, les faibles performances des centrales énergétiques et les coûts élevés, a-t-il indiqué. Le Ghana s’est engagé à veiller à la mise en œuvre durable du projet de gazoduc sous-régional pendant une longue période, a déclaré le ministre de l’Energie John Peter Amewu. Les ministres se sont réunis à Accra pour discuter d’un tarif acceptable pour la transmission du gaz à travers les infrastructures sous-régionales de distribution.
La Redaction
Source: L’ Aube