Plus de 2 300 tigres, victimes de trafic international, ont été saisis par les autorités depuis 2000, soit deux par semaine, a alerté mercredi 21 août, l’ONG de surveillance du commerce de la faune et flore sauvage Traffic.
Alors qu’on comptait 100 000 tigres sauvages sur la planète au début du XXe siècle, ils sont désormais 3 200, estime le rapport de l’ONG Traffic, qui surveille le commerce de la faune et flore sauvage. Trois sous-espèces ont même complètement disparu.
Des captures incessantes
Depuis une dizaine d’années, l’Inde et les dirigeants de douze autres pays abritant les félins s’étaient pourtant engagés à doubler leur population d’ici 2022. Mais les tigres continuent d’être capturés sans répit.
Les braconniers ne s’intéressent pas qu’à la peau des tigres. Les yeux, les moustaches, les griffes sont également très prisés. Les os sont broyés pour finir en poudre et utilisés en particulier dans la médecine chinoise.
« Éviter de nouvelles disparitions »
Selon Traffic, les tigres sont bel et bien victimes d’un trafic international. L’Inde, qui dispose de la plus grande population de tigres sauvages au monde, reste le pays où le nombre de saisies est le plus élevé. Et en Indonésie, le nombre de saisies aurait été multiplié par quatre entre 2015 et 2018.
Kanitha Krish Nasamy, la directrice Traffic, s’alarme et estime que « le temps des discussions est révolu : les mots doivent céder la place aux actes pour éviter de nouvelles disparitions de tigres ».
RFI