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Départ de la Force Barkhane : Le niet catégorique du président Keïta

A l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux de nouvel an à  la première institution du pays le lundi 06 janvier dernier à Koulouba, le président de la République,  Ibrahim Boubacar Keïta, a définitivement clôt le débat sur le retrait de la Force française Barkhane de notre territoire. Il a insisté sur la nécessité du maintien de cette Force « amie » au  Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le chef de l’Etat est allé plus loin en qualifiant ceux qui réclament son départ « d’ennemis du Mali et des FAMas ».

Finalement, le président Ibrahim Boubacar Keïta dont la réaction était très attendue, surtout avec le sommet de Pau, a lâché le morceau. Plutôt, il s’est libéré. De nouveau, il choque certains mais vient quand même de clore un débat houleux au sein de l’opinion publique nationale sur la nécessité ou non du maintien de la Force française Barkhane engagée aux côtés des Famas dans la lutte contre le terrorisme.

Pour rappel, la présence française au Mali est intervenue suite à une demande du président de la Transition Pr Dioncounda Traoré en 2012, pour stopper la progression des forces obscurantistes à Konna.  L’intervention de la France à travers l’opération Serval en plus de stopper la progression des terroristes avait permis de  reprendre toutes les régions sous occupation des terroristes, même si les FAMAs qui étaient au-devant de ces opérations n’ont pas été autorisées à entrer Kidal. Cela, compte tenu de certaines dispositions de l’Accord pour la Paix et la réconciliation  issu du processus d’Alger. Dans ce processus, autant les Famas ont payé de lourd tribut, autant la force Serval en a payé.

Sans nul doute, ces évènements ont permis de comprendre à quel point l’outil de défense, qu’est l’armée était défaillant. Alors, il fallait restructurer l’armée afin qu’elle puisse faire face aux urgences de l’heure. En janvier 2017, la loi d’Orientation et de programmation militaire financée à coût de milliards a été adopté.

Mais, entretemps  la crise sécuritaire s’est exacerbée.  Le Mali est plongé dans une guerre asymétrique. Pour une armée presqu’à terre, relever le défi de la défense dans ce contexte n’était pas chose facile. Au-delà du besoin, le maintien des forces étrangères, particulièrement la force Barkhane est une nécessité, sinon impérative pour permettre aux FAMAS, d’assurer la mission de défense de la patrie.

Le niet d’IBK

Des manifestations contre la présence des forces étrangères se sont multipliées récemment au Mali.  Après plusieurs discours dans lesquels, il s’est justifié modestement sans vouloir vexer qui que ce soit sur la présence de la force Barkhane au Mali, le président IBK a tenu finalement à servir la vérité  toute crue sur ce sujet. C’était à l’occasion de la présentation des vœux des forces vives de la nation à son endroit la semaine dernière.

« Vouloir nous faire croire que nos amis sont nos ennemis est contraire aux intérêts des Maliens et des Famas, qui se battent pour que nous soyons libres… » a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta.

Pour le chef de l’Etat, réclamer le départ de la force Barkhane dans le contexte sécuritaire actuel du Mali est surprenant et très inquiétant. « Tout ceux-là qui tiennent des discours de ce genre sont les ennemis du Mali et des Famas », a-t-il ajouté. Pour lui, ces individus veulent tout simplement que les FAMAs soient jetées en pâture devant des forces hostiles lourdement armées et équipées avec l’argent de la drogue et  de certains pays complices, qui les aident dans leur sale besogne.

Pour justifier sa position, le président Keïta a indiqué que  la force Barkhane aide les FAMAs sur plusieurs plans sur le terrain, particulièrement le renseignement. Sans équivoque, il a donc déclaré à qui veut l’entendre, son refus de mettre fin à la mission de la force Barkhane au Mali dans les conditions actuelles de l’armée malienne

Par Moïse Keïta

Source: Le Sursaut

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