Le Mali est actuellement en effervescence. Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est contesté et sa démission est le souhait d’une frange de la population menée par le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).
Pour une sortie de crise, les Chefs d’État de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont dépêché, le mercredi 15 juillet dernier, (deuxième fois consécutive) une Mission de médiation de haut niveau au Mali. Cette mission avec en tête l’ancien président nigérian, Jonathan Goodluck, était très attendue. Après quatre jours de consultations avec toutes les forces vives de la Nation, la surprise fut amère, car la situation est restée au point mort dû au refus du M5 RFP d’accepter les propositions faites par la CEDEAO. Cette fois, ce sont plusieurs chefs d’État de la Sous-région qui sont attendus à Bamako, ce jeudi 23 juillet, pour tenter une conciliation entre les protagonistes.
En effet, après l’échec cuisant de la médiation conduite par l’ancien Président Nigérian, Goodluck Jonathan, cette fois se sont le sénégalais Macky Sall, l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara, le nigérien Mahamadou Issoufou et le Ghanéen Nana Akufo Addo qui sont attendus dans la capitale Malienne le jeudi 23 juillet prochain, pour prendre la relève des pourparlers et de surcroit inciter une médiation entre le Président Ibrahim Boubacar Kéita et la coalition d’opposants, le M5 RFP.
Face à la situation, les pays membres de la CEDEAO fédèrent leurs efforts pour décrisper le climat socio-politique afin d’éviter le chaos dans le pays. Cette venue sera la troisième de la CEDEAO dans notre pays. Pour rappel, il y a de cela quelques semaines cette même délégation de chefs d’Etat Ouest Africain était attendue pour venir trouver une solution à la crise. Crise qui a l’époque n’avait pas pris une si grande ampleur ; mais cette médiation a au final été annulée pour des raisons jusque-là non officielles. Le constant est flagrant, malgré la multiplicité des intermédiaires, leur amplification ainsi que leur bonne volonté, la crise malienne a du Mal à être résolue. Au regard de la fermeté du mouvement M5-RFP à défendre ses positions ainsi que le côté présidentiel et alliés qui demeurent sur leur position initiale, il est tout à fait légitimé de se demander si la nouvelle médiation, de chef d’Etat, cette fois ci, aboutira a quelque chose. Quelles (…)
ABDOUL KARIM SANOGO
Source: nouvelhorizonmali