Dans le cadre de la mise en œuvre du 5e recensement général de la population et de l’Habitat (RGPH5), l’Institut national de la statistique (INSTAT), à travers le Bureau central de recensement (BCR), a organisé une journée d’information à l’intention des journalistes de la presse privée et publique. Elle a eu lieu hier jeudi à la Maison de la presse.
La rencontre était animée par l’équipe du Bureau central de recensement chargée de piloter la mise en œuvre du 5e recensement général de la population et de l’Habitat en cours depuis le lundi dernier, à travers la phase cartographique.
Ouvrant le débat, le directeur technique Adjoint du recensement, Siaka CISSE, a expliqué que le RGPH5 est une opération d’envergure nationale qui couvrira tout le territoire malien et est organisé tous les dix ans par l’Etat malien avec l’appui des partenaires.
Pour lui, l’objectif du recensement contribue à la connaissance de la situation sociodémographique et la dynamique économique du Mali en vue de la prise en compte des besoins dans les politiques de développement. Aussi, s’agit-il, d’actualiser les données de la précédente opération qui s’est déroulée en 2009 et qui sont devenues obsolètes.
« Ce recensement n’est un recensement administratif ni fiscal. Il est à la base statistique en vue d’orienter les politiques de développement », a levé l’équivoque M. CISSE, tout révélant qu’il permettra également de donner des indicateurs sur certains groupes vulnérables comme les femmes et les enfants.
En cours depuis le 17 juin, l’ensemble de l’opération prendra une année. « Notre ministre tutelle a lancé l’opération le lundi dernier avec la phase cartographique. Cette étape prendra au moins 10 mois. C’est après celle-ci que nous procéderons au dénombrement de la population », a indiqué M. Siaka CISSE.
Ensuite, il a affirmé que l’opération ne concernera que les Maliens vivants sur le territoire national. « Nous avons prévu des dispositions pour prendre les déplacés internes. Mais ceux qui se sont déplacés dans les pays de la sous-région, ne seront pas couverts par l’initiative », a déclaré-t-il.
Abordant la mise en œuvre de ce programme dans les régions nord et centre du pays confrontées à des problèmes de sécurité, M. CISSE a soutenu que c’est un défi énorme. Pour le circonscrire, a-t-il indiqué, ils vont s’appuyer sur la population locale et les ONG qui y opèrent afin d’avoir des informations crédibles sur la population.
De son côté, le chef de section cartographique, Abdoul Karim DIAWARA, a souligné que 290 agents sont engagés pour réaliser ce programme. Il a aussi ajouté que le RGPH permettra de faire la mise en jour du nombre d’infrastructures.
Par Sikou BAH
Info-Matin