Alors que son mandat courait jusqu’en 2022, le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a annoncé ce lundi 7 janvier sa démission.
Jim Yong Kim n’a pas été poussé vers la porte par le Trésor américain, explique-t-on dans l’entourage du président de la Banque mondiale. Il n’en demeure pas moins que le scepticisme de Donald Trump à l’égard du rôle de l’homme dans le réchauffement climatique a pu jouer un rôle dans la décision surprise de ce médecin et anthropologue, sélectionné par Barack Obama en 2012. Le mandat de Jim Yong Kim expirait en 2022. On sait cependant qu’il était très contesté au sein de la Banque.
Alors que l’institution multilatérale a toujours été dirigée par un Américain, cette tradition pourrait être abandonnée à l’occasion de la sélection du successeur de Jim Yong Kim par les administrateurs qui représentent ses 189 pays actionnaires.
Les États-Unis, le premier d’entre eux, disposent toujours d’un droit de veto au sein du conseil d’administration. Donald Trump insistera-t-il pour qu’un Américain occupe à nouveau ce poste ? On l’ignore. On sait en revanche que la Maison Blanche reproche à la Banque mondiale de financer trop de projets en Chine et pas assez en Afrique.
Avec notre correspondant à New York,Pierre-Yves Dugua
RFI