Au cours de la campagne présidentielle, IBK avait promis qu’une fois qu’il sera élu président de la République, l’ordre et la discipline seront rétablis au sein des forces armées et de sécurité. Chose promise, chose due.
Cette promesse de campagne est en passe d’être tenue par IBK qui vient de démanteler l’ex-junte de Kati ; laquelle semait la terreur à Kati et à Bamako. Même ceux qui, au départ, se considéraient comme des inconditionnels d’Amadou Haya Sanogo, ont salué le coup de pied du président de la République dans la fourmilière du camp Soundiata de Kati.
Face à l’indiscipline des ex-putschistes, IBK n’a pas allé avec le dos de la gamelle. Dans son adresse à la nation, mercredi soir, le président de la République déclarait : «Kati ne fera plus peur à Bamako et à Koulouba …il ne peut y avoir deux armées dans un seul et même pays ». Chose promise, chose due. Car, la journée du jeudi dernier aurait suffi pour à une élite de l’armée malienne pour ramener l’ordre au camp militaire de Kati. Résultat : plusieurs mutins sont aux arrêts et plusieurs autres sont, toujours, en fuite.
Cette décision du président de la République a été saluée par l’ensemble des Maliens. On ignore, pour l’instant, le sort qui sera réservé aux ex-mutins arrêtés. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ex-junte de Kati est, désormais, un vieux et mauvais souvenir pour les Maliens et la communauté internationale qui ont salué «l’Acte I » d’IBK.
C’est la fermeté du président de la République, qui a permis de tourner la page de Kati. Mais les Maliens attendent, de lui, cette même fermeté face à certains maux de notre société : le népotisme, l’injustice, la corruption et l’incivisme. Mais aussi et surtout, dans la résolution de l’épineuse et l’interminable rébellion au nord de notre pays.
Abou Berthé
Source: Canard Déchainé