Au cours d’un point de presse organisé hier mardi, dans les locaux de l’ambassade de Chine, le premier Conseiller de ladite représentation diplomatique au Mali a soulevé un problème majeur, avant de lever toute équivoque concernant la délivrance de visas vers son pays.
Le problème, a-t-il pointé du doigt, concerne, non seulement la situation sécuritaire qui prévaut dans notre pays, mais également l’existence de faux papiers et de fausses invitations parmi les documents déposés par les demandeurs maliens pour obtenir le visa de commerce de type M.
Toutes choses qui ont amené la République populaire de Chine, à prendre, dès le mois de février 2016, les mesures nécessaires pour mieux prendre en compte les intérêts légaux des commerçants maliens qualifiés et bien notés, pour bien mettre en ordre le dépôt des demandes de visas, et pour mieux faciliter la circulation des personnes entre nos deux pays.
La mesure principale, a fait savoir le Premier conseiller, est une lettre d’invitation autorisée qui doit être jointe à la demande de visa de commerce de type M. Une telle condition, pour obtenir le visa, a-t-il fait remarquer, est une pratique courante au plan international.
Le 1er Conseiller a informé qu’il existe plus de 800 entreprises autorisées en Chine qui sont capables d’émettre une lettre d’invitation autorisée et compétente. À défaut de pouvoir obtenir la lettre auprès de ces entreprises, s’offre-t-il l’alternative, pour les petits et moyens entrepreneurs, il y a la possibilité de faire une demande auprès du Bureau des Affaires étrangères de chaque ville locale pour obtenir confirmation de lettre d’invitation, avec une efficacité équivalente à une lettre d’invitation autorisée et compétente. Un système, a-t-il indiqué,
qui permet aux établissements consulaires de Chine d’accélérer le processus de distinction et de vérification de l’authenticité des demandeurs de visas. L’objectif final, a-t-il réitéré, étant de faciliter la circulation des personnes.
Au regard des difficultés réelles pour les commerçants maliens d’obtenir le visa, au mois d’août de l’année dernière, l’ambassade de Chine et le ministère du Commerce ont décidé de faire un arrangement particulier. Cela, avec la création d’une Commission de gestion des visas chinois de type M. ainsi, tous les 7 jours, une liste de commerçants qualifiés, examinée par la Commission, garantie par le ministère du Commerce est transmise au Consulat de Chine. Un mécanisme que le 1er Conseiller qualifie de fruit précieux de la coopération sino-malienne. Ce, d’autant plus qu’il se déroule avec fluidité et a permis d’augmenter considérablement le nombre de visas accordés aux commerçants maliens.
Par le biais de ladite Commission, a indiqué le premier Conseiller, l’ambassade de Chine est en contact avec la communauté des commerçants maliens. De même, des rencontres périodiques ont lieu entre cette Commission et l’ambassade de Chine.
Mieux, a fait savoir le Conseiller, au mois de juillet, les ministres malien et chinois des Affaires étrangères ont organisé la première concertation à Beijing. Après les négociations dans une ambiance amicale, il a été décidé de la mise en œuvre de mesures de facilitation de l’obtention de visas chinois, à compter d’octobre dernier. Dans cette veine, les demandeurs de visa du commerce de Type M sont exemptés de la fourniture de la lettre d’invitation autorisée et compétente ainsi que de la lettre de confirmation d’invitation dans 3 cas :
Les fonctionnaires ayant l’Attestation de travail et de l’Ordre de mission des institutions suivantes pour des achats en Chine : la Présidence, la Primature, les ministères, l’Assemblée nationale, la Cour suprême, la Cour constitutionnelle, la Haute Cour de justice, le Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et culturel ;
Les hommes d’affaires qui fréquentent toute l’année la Chine ;
Les titulaires de la Lettre de garantie émise par les sociétés chinoises accréditées au Mali dont les identités ont été vérifiées par l’ambassade de Chine.
Par Bertin DAKOUO Et Sékou CAMARA
Info-Matin