Lisez plutôt l’interview !
Ziré: Monsieur le directeur, présentez-vous à nos fidèles lecteurs.
Mamadou Naman Keita:Je suis Mamadou Keita, né de feu Naman et feue Bada Kéita, à Kaffrine(Républiquedu Sénégal). Par la grâce de Dieu, je suis marié et père. Je suis diplômé de l’Ecole nationale d’Ingénieurs « Abdramane Baba Touré » de Bamako où j’ai décroché le Diplôme d’Ingénieur de Conception – Option Travaux Publics en octobre 2013, avec la mention Bien. De 1994 a 2000, j’ai travaillé successivement au sein de bureaux d’ingénierie, d’entreprises, dans un programme du PNUD basé à Mopti et avec un cabinet d’architecture. Les réalisations ont porté sur des projets de construction de ponts, d’adductions d’eau potable, d’aménagement de voies urbaines, de pistes rurales et de construction de bâtiments. Au même moment, j’ai réalisé beaucoup de prestations de consultance en qualité d’expert indépendant. J’ai intégré la Fonction publique par voie de concours direct en 2000. De 2000 à maintenant, je travaille au sein de la direction nationale des Routes (anciennement appelée : Direction Nationale des Travaux Publics) où j’ai occupé successivement les postes de : Fonctionnaire stagiaire, agent titularisé, chef de section par intérim puis chef de section titulaire, chef de division par intérim puis chef de division titulaire, directeur national adjoint par intérim et enfin directeur national depuis avril 2015.
Je suis par ailleurs, membre fondateur et président de l’Organisation Non Gouvernementale « Association Solidarité pour le Développement Plus (ASSO+) qui œuvre dans le domaine du développement local et la solidarité. Elle dispose d’une antenne Europe basée à Paris et agréée par les autorités françaises.
Quel est le rôle de la direction nationale des Routes en matière d’infrastructures routières? A-t-elle la compétence de passer des marchés publics ?
Suivant les dispositions de la Loi n° 02-05 du 16 décembre 2002 portant sa création, la Direction Nationale des Routes a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale dans le domaine des routes et des ouvrages d’art et d’assurer la coordination et le contrôle de l’activité des services et organismes publics et privés qui concourent à la mise en œuvre de cette politique.
A cet effet, elle est chargée de procéder à toutes recherches et études nécessaires à l’élaboration de la politique nationale des routes; d’élaborer la réglementation en matière de conception, d’exécution et de contrôle des études et des travaux routiers et de veiller à son application ; d’élaborer et d’assurer la mise en ouvre des stratégies de développement, de modernisation et d’entretien du réseau routier; de préparer les projets de programmes et de plans d’action; de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des schémas d’aménagement du territoire; de participer à la conception et à la mise en œuvre de projets d’infrastructures ferroviaires, aéroportuaires et fluviales ; et enfin de fournir un appui-conseil aux collectivités territoriales.
Cependant, à la faveur de la décentralisation et de l’effectivité du transfert des compétences dans le domaine routier, la Direction Nationale des Routes n’a plus aucune attribution, ni aucune compétence sur 74.922 km des 89.024 km du réseau routier national classé. En effet, le transfert des compétences aux Collectivités territoriales dans le domaine routier confère à l’Etat les attributions et compétences sur seulement 44 liaisons routières d’intérêt national pour un linéaire total de 14.102 km, les 4.577 autres liaisons routières représentant un linéaire total de 74.922 km relèvent de la compétence des Collectivités. Il s’agit des Conseils de Région pourdesroutes d’intérêt régional, les Conseils de Cercle pour les routes d’intérêt local et les Communes pour les routes d’intérêt communal.
Pour ce qui concerne les passations des marchés, la Direction nationale des routes n’a aucune compétence de passer des marchés publics.
Monsieur le directeur, parlez-nous à présent des actions entreprises par la Direction Nationale des Routes pour faciliter la mobilité des personnes et leurs biens, au cours de l’année 2019 !
Pour la Direction Nationale des Routes, les actions au titre de l’année 2019 se rapportant à l’amélioration de la mobilité des personnes et leurs biens portent essentiellement sur l’achèvement de certains projets routiers structurants dont les inaugurations sont très prochainement attendues, à savoir: l’aménagement de la route Bamako-Koulikoro en 2×2 voies, le bitumage des routes Kangaba-Dioulafoundo, Yanfolila-Katana, Tamani-Barouely et Benena-Mandiakuy, la construction des ponts de Dioila, de Kayo à Koulikoro et de Kayes. Il y a aussi la poursuite des travaux de bitumage de la route Kayes-Sadiola, d’aménagement des 17 km de voies urbaines dans la ville de Kayes, le bitumage de la route Banconi-Dialakorodji-Nossombougou, le bitumage de la voie de Kouloubleni à Kalaban-Coro, le bitumage de la route Katété-Kadiolo-Zégoua, l’aménagement de 4 km de voies urbaines dans la ville de Kadiolo, le bitumage de la route Zantiebougou-Kolondieba-frontière Côte d’Ivoire, l’aménagement en 2×2 voies de la traversée de la ville de Sikasso, la réhabilitation et le renforcement de la route Kati-Kolokani-Didieni, l’aménagement des sections de routes Tour d’Afrique-Yirimadio-3ème Pont avec la construction d’un échangeur à Yirimadio.
A cela, s’ajoutent le démarrage de la reprise des travaux de bitumage de la route Kwala-Mourdiah-Nara, en octobre ; la construction d’un échangeur, d’un viaduc avec d’aménagement de 10 km de voies urbaines dans la ville de Sikasso, également en octobre et le bitumage des sections non encore bitumées de la route Niono-Tombouctou, à savoir : Goma Coura-Léré et Lére-Niafunké, et dans un contexte particulièrement difficile.
Avez-vous d’autres perspectives pour le bien–être des usagers?
Oui! Les perspectives pour le bien-être des utilisateurs s’inscrivent dans la poursuite de la mise en place des actions prioritaires de la politique nationale du transport, des infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD). Elles consisteront à la réhabilitation et au renforcement de toutes les routes urbaines, interurbaines et corridors qui ont atteint leur âge de vie dont la route Sévaré-Gao pour laquelle les travaux démarreront en début d’année 2020, de bitumage des corridors et routes interurbaines non encore aménagés, ainsi que d’aménagement des routes rurales, notamment, des travaux de réalisation. Elles consisteront également endes réformes importantes, notamment en vue d’une amélioration de la gouvernance du secteur avec des mécanismes innovants de mobilisation des financements et de la qualité de l’entretien routier.
Monsieur le directeur, les usagers se plaignent de plus en plus de l’état des routes à Bamako comme dans les régions. Dites-nous, pourquoi nos routes sont-ellesaussi dégradées ?
Plusieurs facteurs interviennent dansla dégradation de nos routes, dont notamment, les surcharges routières, les obstructions des canaux d’assainissement des routes, l’occupation anarchique des chaussées, les accidents de circulation et les pratiques qui portent atteinte au respect de la structure de la route, la non-appropriation par les Collectivités territoriales des routes pertinentes de leur compétence.
L’autre constat est que les routes n’ont pas une vie durable.Y a-t-il quelquepart un problème d’ordre technique ou financier ou tout simplement cela est aussi dû à de mauvaises pratiques des usagers ?
C’est vrai que le réseau routier bitumé du Mali de façon générale et du District de Bamako en particulier souffre ces dernières années de graves dégradations qui sont encore beaucoup marquées pendant les saisons de pluies. Cette situation s’est particulièrement accentuée cette année avec l’installation de la saison hivernale. Elle désole tout le monde et n’honore pas du tout nous, les gestionnaires des routes (structures de l’Etat central et Collectivités), nous en sommes conscients. Quand bien mêmeque les populations attendent des actes qui allégeront leurs souffrances plutôt que toutes autres choses, certaines clarifications méritent toutefois d’être apportées à l’attention de tous, car cette situation du réseau routier de notre pays est engendrée aussi par des faits et comportements inadmissibles.
Là-dessus, il faut bien faire la part des choses. Toutes les routes dégradées aujourd’hui sont des routes qui ont dépassé leur âge limite de vie quasiment depuis un certain moment.Donc, il y a un véritable besoin des reprises des travaux de l’ensemble de ces routes dégradées aujourd’hui. Toutes les routes réalisées à partir de 2012 ne connaissent aucun problème. Elles sont d’un standardet aucune de ces routes ne souffre et ne souffrirajusqu’à des années et des années. Je ne parle pas des petites voies qui ont été réalisées par-ci par-là dans des rues,pour empêcher la poussière, non! Et ces petites routes réalisées à l’intérieur des quartiers ne sont pas faites pour que les camions roulent là-dessus et c’est bien signalé avec des panneaux d’interdiction. Mais, le constat est tout autre à longueur de journée et ça impacte sur la durée de vie de ces routes-là.
En tout cas, tous les projets-programmes que nous avons réalisés depuis l’année 2012 jusqu’à maintenant n’ont aucun problème. Mais les routes dégradées que vous voyez ont dépassé leur durée normale de vie et doivent être reprises, mais les programmes sont là pour que toutes ces routes soient reprises. Mais, je l’ai dit et je le répète l’État du Mali ne sera jamais en mesure de mobiliser les ressources pour la réalisation de ces projets tant que nous serons dans cette situation de guerre et d’insécurité.C’est une triste réalité. Vous vous rappelez, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, enson temps, avait présenté un vaste programme d’infrastructures routières de six milles milliards (6000000000000), mais ce sont des actions concrètes qui sont prêtes à être exécutées. Ce sont ces actions qui doivent être réalisées pour que nous sortions de ces répétitions de désagrément à chaque hivernage. Mais on a beau avoir tous les meilleurs intellectuels du monde, on a beau avoir tous les meilleurs visionnaires du monde, on a beau avoir toutes les meilleures stratégies du monde, tant que la capacité de l’État ne lui permet pas d’absorber les ressources nécessaires pour réaliser ces actions, nous resterons toujours dans la théorie.
Il faut dire les choses telles qu’elles sont: d’où viennent lesressources de notre pays ? Des impôts et des taxes. Aujourd’hui danstout le pays, le Mali n’arrive même pas à encaisser les impôts et taxes d’un quart du territoire national, ça aussi c’est un manque à gagner. Quand on prend les importations, les ressources des recettes douanières servent à financer les actions de développement, mais vous croyez qu’avec les chutes que nous connaissons aujourd’hui, le Mali serait en mesure de réaliser ces projets ? Ce n’est pas possible. La guerre parlons-en! La guerre dont on parle. Pour moi, mettre de l’argent dans la guerre, c’est jeterde l’argent. La meilleure approche, c’est d’éviter de faire la guerre parce que tout ce qui va dans la guerre c’est de l’argent jeté.Ensemble nous les Maliens, travaillons à sortir de cette crise-là afin d’éviter d’injecter des ressources dans la guerre sinon nous serons toujours dans le besoin de réaliser des actions de développement que nous ne réaliseronsjamais.
Ledit programme dont je parlais comprend la réhabilitation et le renforcement de l’ensemble des routes bitumées interurbaines construites avant l’année 2010, ainsi que la reprise de la plupart des axes routiers stratégiques du District de Bamako. Pour le District de Bamako, les projets disponibles sont : le 4èmePont de Bamako et ses jonctions à la route de Djicoroni Para et à la Tour d’Afrique; l’aménagement en 2×3 voies des routes Banankoroni-Senou-Tour d’Afrique et Titibougou-Rond Point Gabriel TOURE, l’aménagement en 2×2 voies de la route Kati-Samé-Rond Point Babemba; l’aménagement en 2×3 voies de la Corniche entre le Pont des Martyrs et le 3ème Pont; le réaménagement en 2×2 voies de la route de Sotuba et de 9 km de voles locales de desserte et la réhabilitation de plusieurs autres voies secondaires. Tous ces projets sont conçus et prêts à l’exécution, mais en attente de financement et les programmes annuels d’entretien routier ne sont financés au mieux qu’àhauteur de 30% des besoins d’intervention. Mais, pourrons-nous disposer des financements nécessaires à tout ça tant que notre pays restera plongé dans la situation actuelle de crise multidimensionnelle ? A mon avis, c’est non et j’en suis formel, car tous les endroits sur cette terre, en proie aux crises comme celles que le Mali vit aujourd’huisont bannis des richesses. Mon Dieu,qu’avons-nous fait, nous les Maliens,pour ne pas prendre conscience de cela?La nécessaire prise de conscience des Collectivités qui consiste à dire que « nous les Collectivités, n’avons pas les moyens » de travailler à l’exploitation de toutes les potentialités qui leuront été transférées afin qu’elles puissent mobiliser les ressources financières nécessaires à leur développement local.
Les Collectivités doivent comprendre que ce sont plutôt des potentialités qui leursont transférées en termes de ressources que de l’argent comptant et c’est à elles d’exploiter ces potentialités. La prise de conscience les oblige également à la préservation de leurs patrimoines routiers en veillant dessus, ainsi que les routes doivent être débarrassées de toutes les installations anarchiques obstruant les voies d’écoulement des eaux et empêchant les interventions adéquatessur lesdites routes. Tout ceci passe par une appropriation obligatoire par les Collectivités de leurs nouvelles attributions, conformément à la décentralisation.
Le nécessaire retour à l’ordre dans l’urbanisation extrêmement sauvage de nos villes avec l’absence de toute viabilisation et les installations anarchiques d’activités sur les voies publiques qui obstruent les dépendances des routes, très souvent aussi avec des autorisations des Collectivités. Les questions de parkings, de marchés, de gares routières et de mobilité des engins lourds dans les villes et notamment dans le District de Bamako doivent également être réglées par les Collectivités pour que les voies publiques soient libérées des obstructions qui causent leurs dégradations prématurées.
A mon avis, Il n’y a aucun problème ni de vision politique, ni de manque de stratégies, ni de manque d’actions (projets) en matière routière au Mali et ceci est notre partition que nous jouons pleinement. La partition des Collectivités c’est d’assumer pleinement leurs attributions sur leurs patrimoines routiers et de veiller à leur préservation. La partition des citoyens et des politiques, c’est de créer les conditions permettant à l’Etat et aux Collectivités de mobiliser les ressources financières nécessaires et surtout de pouvoir les mettre dans les actions de développement dont la construction, l’entretien, la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures routières, plutôt que de les distraire dans des efforts de guerre et autres du genre qui n’ont jamais profité au développement d’un pays. Il faut signaler que c’est la crise sociopolitique depuis les législatives passées qui a aggravé la situation de dégradation des routes par le retard que celle-ci a engendré dans la mise en œuvre du Programme d’entretien annuel 2020.J’invite donc a une prise de conscience afin que nous puissions consacrer nos efforts exclusivement aux actions de développement de notre pays
Au-delà des efforts que vous venez de citer, nous constatons aussi du retard sur certains projets de construction des routes, notamment le cas de la route Dialakorodji-Safo-Nossombougou. Qu’est-ce qui explique cela ?
Les retards occasionnés dans la réalisation de ces projets sont exclusivement dus à des questions d’occupations des emprises, notammentpar des habitants qui refusent de libérer les espaces. Évidemment, le processus d’expropriation d’ailleurs pas seulement pour la route de Dialakorodji-Safo-Nossombougou, mais pour tous les projets de construction des routes est extrêmement long. C’est un processus que nous, les gestionnaires de route ne gérons pas. C’est un processus piloté par le ministère en charge du Domaine. Le projet de Banconi-Djalakorodji-Safo accuse un retard essentiellement du fait encore de la non libération de toute la partie urbaine du projet qui représente quand même la moitié totale du coût global du projet. Tant que cette section urbaine n’est pas entièrement libérée à la suite du processus d’expropriation qui avance à son rythme d’ailleurs, il sera compliqué de réaliser le projet en question.
Alors pour la libération des emprises de cet axe, faut-il s’attendre à combien de temps par exemple ?
Non! Je pense que cette question est pour le ministère en charge du Domaine. En tout cas, je ne peux pas me prononcer à leur place. Mais, il est évident que le projet ne pourra pas se poursuivre tant que nous n’avons pas les emprises à notre disposition. C’est exactement les mêmes difficultés sur un certains nombres de projets aussi. Quand nous prenons par exemple le cas du projet de voie de contournement de Koulikoro, nous sommes exactement dans la même situation. Là-bas c’est encore pire, d’autant plus que après deux ans que le marché est signé, nous n’avons même pas encore pu démarrer les travaux, c’est le cas du projet de poursuite de l’aménagement en 2×2 voies de la corniche le long du fleuve Niger à Bamako. Vous verrez qu’entre le Pont des Martyrs et la place de vente des fruits (Namassa Danga), là aussi les espaces sont occupés et le processus est en cours au niveau du ministère en charge du Domainepour procéder aux questions d’expropriation afin que les emprises soient libérées. Le mêmecasexiste au niveau du projetde la voie de Kouloubleni.
Ceci aussi a pris énormément de temps. Très généralement les retards sur les projets tels que nous les voyons aujourd’hui sont toujours occasionnés par le même facteur à savoir : le problème d’occupation de l’espace réservé aux travaux. Même quand nous prenons le cas du projet de la Tour d’Afrique Faladjé-Yirimadjo en jonction au troisième Pont de Bamako, il y a encore une bonne section entre la place où il va y avoir l’échangeur et les raccordements à la route de Bamako-Ségou, tout l’espace est occupé par des kiosques, des hangars,etc.
Nous nous débattons régulièrement auprès du ministère en charge du Domaine et auprès de la mairie de la commune afin que ces espaces puissent être libérés des occupations anarchiques et afin que nous puissions évoluer, mais malheureusement ces processus d’expropriation des emprises restent encore des processus extrêmement longset qui impactent négativement sur le délai de réalisation de nos projets.
Pour palier tout cela, qu’est-ce que l’État prévoit ?
Mais, je suis l’État (rire). Je ne me dissocie pas detout ça, mais àun moment donné, il est important que nous puissions pleinement nous assumer et mettre rapidement les populations dans leurs droits. Je veux que, en tant qu’État,nous oeuvrions à mettre les gens dans leurs droits et àdisposer de nos espaces. Les questions d’expropriation ça existe partout dans le monde et ça se fait partout dans le monde. Pour des projets d’intérêt public, il ne s’agit pas d’utiliser la force pour renvoyer les gens de l’espace non, il appartient à l’État d’être efficace, d’être diligent dans le traitement des dossiers,que les personnes acceptent d’être dédommagées à leurs justes dus rapidement etque les projets puissent évoluer. A mon avis, tous les projets que nous avons besoin de faire aujourd’hui aurontde toutes les façons besoin d’expropriation parce que les espaces sont occupés de telle sorte que nous ne pouvons pas avancer sans cela.
Monsieur le directeur, votre mot de la fin ?
C’est de solliciter l’indulgence et la compréhension des usagers. La situation conjoncturelle particulièrement difficile que notre pays traverse à cause de la crise multidimensionnelle actuelle ralentit, certes, les efforts de développement et de maintenance des infrastructures, généralement très coûteux. Cependant, les problèmes sont bien identifiés et les stratégies sont en place pour uneprise encharge progressive des besoins.
Interview réalisée par Amadou Kodio
Source : Ziré