Cet atelier a été initié par anti Slavery international, une Ong britannique qui travaille sur les question de lutte contre l’esclavage au Mali avec l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’association Temedt. Il a regroupé les différents acteurs qui interviennent dans la lutte contre cette pratique dans notre pays. Pour Ibrahima Cissé, Coordinateur national du projet de lutte contre l’esclavage par ascendance au Mali de l’OIT, cette rencontre a pour objectif d’informer l’ensemble des parties prenantes et des acteurs de lutte contre l’esclavage au Mali par rapport à la problématique du sujet mais aussi de voir comment capitaliser les acquis du projet de lutte contre l’esclavage de l’OIT mis en œuvre depuis octobre 2020 jusqu’à nos jours.
Selon Ibrahima Cissé, il y a eu des actions clés réalisées dans le cadre de ce projet qui nécessitent un suivi après son retrait. Il a cité notamment l’accompagnement que le projet, à travers son partenaire anti Slavery international, a apporté au processus d’élaboration, de conception de consolidation de l’avant-projet de loi de lutte contre l’esclavage.
“Le partenaire tient après le retrait du projet qu’on puisse suivre le processus, de ce fait un mécanisme de monitoring de suivi a été mis en place”, a révélé Ibrahima Cissé. Il a aussi rappelé que des résultats très conséquents ont été atteints dans le cadre de ce projet. Il s’agit du soutien à des victimes de cette pratique au nombre de 90 (hommes et femmes) en activités génératrices de revenus, ce sans oublier la formation de 40 magistrats sur la législation anti esclavagiste. Il a aussi rappelé que le projet souhaite avoir parmi ces magistrats des points focaux qui vont remonter toutes les informations en termes de monitoring sur la lutte contre l’esclavage.
Notons que dans son discours d’ouverture des travaux, le Directeur national des affaires judiciaires et du sceau, Mohamed Mahloud Najim, a surtout insisté que dans le cadre de la lutte contre l’esclavage, il y a eu un certain nombre de résultats même si on a l’impression que les choses ne bougent pas. A l’en croire, il faut une prise de conscience car ce sont des pratiques que certains trouvent malheureusement normales à travers des références sociétales et religieuses. Pour le Directeur national des affaires judiciaires et du sceau, parler de l’existence de ce fléau est déjà un grand acquis. Ce projet de l’OIT intervient dans les localités de Menaka, de Anderaboucane, de Gossi et dans la région de Kayes aussi.
Kassoum Théra
Source: Aujourd’hui-Mali