Co-présidée par la présidente de CISP, Alessia Galdieri, la présidente de WILDAL-Mali, Bouaré Bintou Samaké et Yacouba Yalcoué représentant de l’AMDH, cette rencontre a enregistré la participation de tous les acteurs impliqués dans l’exécution du projet.
Selon la présidente de WILDAF-Mali, la journée internationale pour les droits de la femme offre l’opportunité chaque année de braquer les projecteurs de l’opinion nationale et internationale sur la situation des femmes mais aussi de permettre aux femmes de faire le bilan et planifier les voies et moyens pour un avenir meilleur.
D’après lui, c’est ce qui justifie la tenue de cette rencontre pour présenter le bilan, les recommandations et les perspectives du projet. « L’année 2020 est une année charnière pour les femmes et la lutte pour la promotion et la protection de leurs droits » a-t-elle déclaré.
A son tour, Mme Bouaré dira que l’année 2020 est la 25ème de l’adoption de la plateforme d’action de Beijing, les 20 ans de la résolution 1325, les 40 ans de la CEDEF. De même, elle dira que l’année 2020, représente également la décennie ‘’2010-2020’’ de la femme en Afrique. Toute chose, dit-elle, qui exige une évolution des engagements et les avancées et acquis pour les femmes.
Pour elle, les femmes font face à beaucoup de défis. « Elles doivent davantage se mobiliser pour sortir de l’ombre et se diriger vers la lumière » a-t-elle déclaré. Ensuite, elle a invité les femmes à rompre le silence sur les non-dits qui affectent leurs droits, à aller vers la lumière en exerçant leurs droits et en revendiquant leur mise en œuvre effective.
De son côté, le représentant de l’AMDH, dira que, selon les statistiques de ‘’Enquête par Grappe à Indicateurs Multiples au Mali (MICS-Mali) en 2015’’, 16,1% des femmes déclarent avoir été mariées ou en union avant l’âge de 15 ans contre 1,3% des hommes.
Toujours en se basant sur ces statistiques, il a souligné que 75,2% des femmes et des filles continuent de subir des mutilations génitales féminines au Mali. Pour M. Yalcoué, ces indicateurs montrent une évolution positive. Cependant, il dira qu’il reste beaucoup à faire en vue d’obtenir un changement de comportement vis-à-vis des questions relatives à la protection des droits des femmes.
Quant à la représentante de CISP, elle s’est réjouie de la participation de toutes les parties à cette rencontre de capitalisation des acquis dans le cadre du projet HAOUA.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Journal le Sursaut-Mali