Face à la montée de la crise sociopolitique que le Mali est confrontée depuis un certain moment et l’appel à manifester pour exiger la démission du président de la République et son régime du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotique (M5-RFP), ce vendredi 10 juillet. Le Chef d’Etat Ibrahim Boubacar Keïta s’est adressé à la Nation hier tard dans la nuit, un discours dans lequel le président a fait des annonces pour une sortie de crise.
Première grande annonce faite par le président, le maintien du Premier ministre, Dr Boubou Cissé au poste de Premier ministre, une décision contraire au mémorandum du M5. Le comité stratégique du M5 dans mémorandum avait exigé un Premier ministre de plein pouvoir issu de leur rang, sur ce point le président ne retrouve pas à la même longueur d’ombre que les contestateurs.
Le président de la République a annoncé la formation très prochaine d’un Gouvernement d’Union nationale ouvert à toutes les sensibilités, majorité, opposition et la société civile.
Troisième annonce, IBK annonce le remembrement de la Cour Constitutionnelle, en tant que garant de la sécurité et du bien-être de chacun et de tous. « Dans les heures et les jours à venir, la Cour constitutionnelle sera remembrée et mise en fonction le plus rapidement possible » a-t-il tenu. Là aussi opposition avec le mouvement M5 qui demandait le renouvellement de la Cour.
En outre le président a annoncé sa rencontre avec des membres du collectifs des candidats malheureux des législatives passées. Toutefois il reconnait que la dissolution de l’Assemblée Nationale est une demande qui lui a été adressée sans pourtant annoncer sa dissolution. « Si la paix du Mali passe par là et que j’ai les moyens constitutionnels de le faire sans plus tard risquer de créer un vide constitutionnel dommageable pour tout le pays, je le ferai sans hésiter » a-t-il déclaré.
Au regard du contexte actuel du pays caractérisé par la fragilité du tissus social et aux exigences du mouvement de contestation, il nous est permis de dire que les annonces faites par le président de la république sont insuffisantes.
Jean Joseph Konaté
Malijet