Bien évidemment, c’est plus facile de toujours s’en prendre aux institutions qui elles, n’ont pas de bouche pour s’exprimer ni pour se plaindre des péchés d’Israël dont on a pris la vilaine habitude de les charger systématiquement.
Les vrais mots des maux de la gouvernance au Mali sont à chercher à la vieille page jaunie des pratiques politiques et non à cette des institutions.
Les membres du CNT qui est un ORGANE DE LA TRANSITION paraissent au- dessus des textes juridiques de la République. Au même moment, ils font mine d’être soucieux des règles de droit de la République dont celle relative à la prévention et la lutte contre l’enrichissement illicites.
L’atelier dit de renforcement des capacités du CNT en cette matière en matière qui vient de se tenir en partenariat avec l’OCLEI ressemble à une vaste escroquerie politique de la part d’une institution née dans l’irrégularité et qui évolue dans la violation arrogante de la Charte de la Transition. Ses membres n’ont pas fait leurs déclarations des biens telle que prévue à l’article 10 de la Charte de la Transition.
Le dernier alinéa de cet article 10 relatif à formalité de déclaration des biens dispose : « Cette obligation de déclaration s’applique également à TOUS LES MEMBRES DES ORGANES DE LA TRANSITION institués par la présente Charte, à l’entrée et à la fin de leurs fonctions ».
Les questions logiques que suscite cet alinéa en relation avec le refus des membres du CNT de déclarer leurs biens sont les suivantes :
- Oui ou non le CNT est-il un Organe de la Transition ?
- Oui ou non les membres du CNT répondent-ils de la qualité de membres d’Organe de la Transition ?
Nous rappelons simplement, pour ne pas en dire plus, que le premier alinéa de l’article 13 de la Charte qui dispose que « le Conseil National de Transition EST L’ORGANE LEGISLATIF de la Transition ». En tant qu’OGANE DE LA TRANSITION, ses membres ont l’obligation constitutionnelle de faire leurs déclarations de biens.
Plutôt que d’organiser des ateliers bidons sur la prévention et la lutte contre l’enrichissement illicite, pourquoi ne pas d’abord commencer par appliquer le dernier alinéa de l’article 10 de la Charte qui concourt justement, en pratique et non par du bla bla , à la prévention et la lutte contre l’enrichissement illicite?
Dr Brahima FOMBA