Le Mali et l’Afrique de l’Ouest viennent de perdre une figure emblématique du Kemitisme, Doumbi Fakoly, décédé ce dimanche 29 septembre 2024 à Paris, à l’âge de 80 ans. Personnalité influente dans le courant philosophique et spirituel qui prône un retour aux croyances ancestrales africaines, Doumbi Fakoly a marqué l’histoire récente par son combat pour la préservation des traditions africaines d’avant l’avènement des religions importées comme l’islam et le christianisme.
Bamada.net-Reconnu pour son franc-parler, Fakoly s’est souvent retrouvé au cœur de polémiques, notamment à cause de sa position ouvertement critique vis-à-vis des religions monothéistes. Il avait récemment fait les gros titres dans le cadre d’une affaire de profanation du Coran, impliquant l’un de ses adeptes, qui a suscité l’indignation dans plusieurs cercles religieux. Emprisonné et jugé, Doumbi Fakoly n’a jamais renié ses convictions, assumant pleinement son statut de « mécréant », un terme que ses détracteurs musulmans lui avaient attribué.
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Doumbi Fakoly, défenseur acharné des croyances africaines ancestrales, prônait une spiritualité enracinée dans l’histoire et les pratiques traditionnelles de l’Afrique. Il encourageait le retour aux rituels anciens, notamment l’adoration des fétiches, et rejetait les dogmes imposés par les religions monothéistes. Ce positionnement lui a valu un soutien considérable parmi les adeptes du Kemitisme et des traditions africaines, bien que son discours ait également suscité de nombreuses controverses.
Son décès soudain a attristé ses amis et partisans, qui lui ont rendu hommage en exprimant leur souhait qu’il « traverse en paix vers le monde des ancêtres ». Bien que sa voix se soit tue, son héritage spirituel et intellectuel continuera d’influencer ceux qui, comme lui, aspirent à un renouveau des traditions africaines.
Doumbi Fakoly laisse derrière lui un mouvement encore jeune mais grandissant, qui pourrait bien continuer à marquer les esprits et les consciences en Afrique et au-delà. Ses idées et son combat pour la reconnaissance des traditions africaines resteront gravés dans l’histoire.
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Ladji Djiga Sidibé
Source: Bamada.net
