Ouvert lundi dernier, l’atelier national de renforcement des capacités en matière d’acquisition, de décaissement et de gestion financière, organisé par la Banque africaine de développement (BAD), a pris fin jeudi dernier à l’hôtel Radisson Blu.
La cérémonie présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Keïta Aïda M’Bo, s’est déroulée en présence du représentant résident de la BAD, dans notre pays, Alain Pierre Mbonampeka.
Cet atelier visait à outiller les équipes de gestion des projets à travers le renforcement de leurs capacités, en matière d’acquisition, de décaissement et de gestion financière. En d’autres termes, il s’agit d’améliorer l’efficacité de la mise en œuvre des projets et programmes financés par la Banque, à travers une dissémination des règles et procédures tant de la Banque que du pays, ainsi que des bonnes pratiques généralement admises au plan international.
La méthodologie de mise en œuvre de l’atelier était basée sur l’enseignement modulaire, l’étude de cas pratiques, les discussions et tous les outils qui concourent à la compréhension et à la maîtrise des règles et procédures de la Banque.Ainsi quatre jours durant, des chefs de projets et programmes, des chargés d’acquisition et autres personnes impliquées dans les passations de marchés au sein des projets, ont acquis de nouvelles connaissances. Ils disposent désormais d’outils adéquats de gestion financière en vue d’instaurer et/ou consolider les bonnes pratiques. Aussi, ils sont capables de réduire le nombre de rejet des demandes de paiement et d’améliorer ainsi le niveau des décaissements. « L’impact attendu est une amélioration rapide de la performance du portefeuille qui devrait se traduire dans un taux annuel de décaissement de 18% en 2017 et 20% en 2018. En 2016, ce taux s’est situé à près de 15% », a expliqué Alain Pierre Mbonampeka, représentant résident de la BAD au Mali. Il a aussi relevé certaines insuffisances dans le domaine fiduciaire au Mali, notamment les délais de passation des marchés anormalement longs, le retard dans la soumission des rapports d’audit et leur rejet pour non conformité avec les termes de référence (TDR). Face à ces insuffisances, l’atelier a fait des recommandations qui « feront rapidement l’objet d’examen approfondi, avant d’être mises en œuvre », a rassuré Alain Pierre.
En outre, il a rappelé qu’à la date d’aujourd’hui, le portefeuille des opérations financées par la BAD au Mali comprend dix-sept opérations pour un montant global de près de 329 milliards Fcfa. Le secteur agricole occupe la première place avec près de 40%, suivi par le secteur « eau et assainissement » avec 20,3% du montant total approuvé. Le sous-secteur de l’assainissement figure en bonne place dans la coopération Mali-BAD avec le projet d’assainissement de la ville de Bamako. Ce projet bénéficie d’un financement de près de 25 milliards Fcfa et il a déjà été approuvé par le conseil d’administration du groupe de la BAD, le 11 janvier dernier, et signé le jour suivant », a informé le représentant de l’institution financière. Il a également expliqué que ce projet permettra, entre autres, la construction à Bamako de deux stations équipées pour le dépotage et le traitement des boues de vidange domestiques ; le renforcement des capacités des structures en charge de gérer le secteur de l’assainissement au Mali ; et le financement d’actions d’accompagnement, telles que des campagnes d’information et d’éducation, à travers Bamako.
Mme le ministre a témoigné de sa satisfaction. Ce projet est particulièrement important pour le ministère en charge de l’Environnement car il permettra l’assainissement et la gestion des déchets liquides au niveau de Bamako, a indiqué Aïda M’Bo.
Ainsi le département est en train de prendre les dispositions pour accélérer la soumission à la Banque des documents nécessaires pour la mise en vigueur et la levée des conditions de premier décaissement, avant fin mars 2017 comme prévu.
Issa DEMBELE
Source: essor