Voilà que la pluie a commencé à tomber dans la ville de Bamako. Et du coup, marcher dévient un calvaire. De l’eau qui stagnent partout, des familles qui vident leurs égouts dans les rues. L’aspect de la ville est devenu désagréable.
La grande pluie qui a arrosé la ville de Bamako le lundi dernier, a fait l’objet d’un ouf de soulagement. Pour certains, elle a atténué la grande chaleur qui régnait, et pour d’autres, ce fut l’occasion pour qu’ils puissent vider leurs latrines dans les rues.
On a coutume de dire qu’après la pluie, c’est le beau temps. Mais cela n’est pas le cas de Bamako. Après la pluie du lundi passé, dans certains quartiers comme Daoudabougou, Niamakoro et Bozola pour ne citer que ceux-ci, sortir n’était point une partie de plaisir. Il fallait pouvoir marcher tel un chat sur un toit de paille. Pour cause, les rues étaient remplies d’eaux souillées. Ainsi, il fallait marcher tout près des mûrs et viser les parties sèches. Et pire, il faut fuir dès qu’une voiture ou une moto arrive pendant qu’on est proche d’une flaque d’eau pour ne pas se faire arroser.
A Niamakoro, c’étaient les ordures qui avaient décidé d’envahir les concessions, des sachets plastiques et papiers. Pour cause, les zones recasées de Niamakoro sont devenues un dépotoir qui est ignoré par les maires qui ont la responsabilité de prendre ces ordures en charge. Ces maires semblent avoir d’autres soucis à savoir, s’acheter de nouvelles voitures, des nouvelles maisons voire marier une nouvelle femme. Ainsi, dès que la pluie tombe, ces ordures prennent la direction des habitats.
Quant à Daoudabougou, il était difficile de dépasser une rue sans voir des gens vider des puisards et déverser ces eaux souillées sans gêne sur la voie publique. D’autres avaient déjà fini et il était difficile de respirer dans certains endroits.
Les autorités et les populations sont interpellées de mettre un peu de bonne volonté, car les mairies ont pour tâches d’entretenir notre environnement, mais la population aussi a une grande responsabilité. Car tout commence d’abord par notre bien-être. Or, comme le dit l’autre, pour avoir un esprit sain, il faut être dans un environnement sain. Donc, nous devons améliorer nos pratiques de tous les jours pour mieux entretenir et lutter contre les ordures pour rendre notre environnement sain et viable.
Aminata Sanogo
Source: L’Annonceur