Quel est le projet européen de Debout La France ?

Ne pas sortir de l’Europe, mais la changer de l’intérieur. Créer une Europe des nations, dans la droite lignée de Philippe Séguin, capable de mettre en place des projets européens que l’on pourra développer, à l’opposé du fédéralisme. Face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie, il y a un vrai travail d’Europe à réaliser, mais pas avec la méthode qui prévaut depuis des années.

Pourquoi Debout La France a-t-il rejeté un rapprochement avec le Rassemblement National en juin dernier ?

Le parti se situe dans un espace politique, entre le Rassemblement National et Les Républicains. Monsieur Dupont-Aignant a son propre programme sur l’Europe, qui n’est pas le même que le leur.

La figure des gilets jaunes, Benjamin Cauchy, figure sur la liste. Debout La France partage-t-il les valeurs des gilets jaunes ?

Ce sont des gens qui sont en situation de détresse dans la société actuelle, et Benjamin Cauchy en faisait partie. Aujourd’hui, il pense que le temps n’est plus à la manifestation violente, mais à l’expression par les urnes.

Nicolas Dupont-Aignan tient régulièrement des propos que l’on peut rapprocher de la théorie du grand remplacement. À l’aune des attentats de Christchurch et du manifeste du tireur, qui y faisait allusion, n’est-il pas irresponsable de tenir cette position à l’heure actuelle ?

M. Giscard d’Estaing avait tenu les mêmes propos, va-t-on lui en tenir rigueur ? Dans son Europe des projets, M. Dupont-Aignan met en avant le fait que l’Europe pourrait venir en aide à l’Afrique de manière beaucoup plus volontaire qu’aujourd’hui. Si l’on développe, au sein de l’Europe, des projets pour le développement des pays africains, alors peut-être qu’il y aura un peu moins d’immigration.