En milieu de cette semaine, des informations faisant état de la non fiabilité de l’eau minérale Kati ont largement connu une diffusion au Mali. Renseignement pris auprès d’une source proche de la Société Industrielle des Boissons et Eaux du Mali (SIBEM-SARL), productrice de l’eau Kati, il s’est avéré qu’il s’agit d’une cabale. Et pour mieux convaincre, nos sources brandissent des résultats d’analyses de laboratoires nationaux et internationaux, certifiant que l’eau minérale « Kati » est bel et bien une eau minéral dont les paramètres analysés respectent les normes requises de l’OMS, CODEX et du Mali.’’
De quoi s’agit ?
Bamako-19/02/2016- En 2014, un industriel malien envisage installer au Mali une usine de production d’eau minérale appelée « Kati ». Dans son projet, l’industriel contacte la direction de la Société Industrielle des Boissons et Eaux du Mali (SIBEM-SARL) qui a acceptera de l’accompagner.
Entretemps, l’initiateur du projet décide de vendre ses actions à son coactionnaire qu’était devenu la SIBEM.
Lorsque SIBEM a finalisé le projet d’implantation de l’unité, sa direction a très vite procédé à l’analyse de ses produits en eau par des laboratoires qualifiés en la matière.
Ensuite, pour pouvoir mettre ses produits sur le marché, il ne restait à la SIBEM qu’à obtenir le feu vert de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments (ANSSA). En amont, la SIBEM a, comme il le fallait, fait analyser les échantillons de son eu dans des laboratoires qualifiés sans que son eau ne soit incriminée.
Mieux, l’eau minérale Kati a fait l’objet d’analyse au Laboratoire National des Eaux. Ce qui a permis au ministère de l’environnement de l’Eau et de l’Assainissement (Laboratoire National des Eaux -12/12/2014-) de la déclarer fiable (voir fac simulé).
Et en date du 23 décembre 2014, la SIBEM dans sa note AB19214, a demandé au Directeur Général de l’ANSSA Bamako l’autorisation de mise sur le marché de sa production d’eau minérale Kati, en bouteille de 0,5 L et 1.5 L à partir du Mardi 23/12/2014.
Dans la même note dont maliweb.a reçu copie, le Directeur de la SIBEM est allé jusqu’à joindre des analyses élaborées au Ministère de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement, dans le but d’aider préliminairement l’ANSSA à avoir l’idée de la bonne qualité de l’eau pour les consommateurs.
C’est sept mois après, c’est-à-dire, le 7 juillet 2015, que l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments (ANSSA) répond à la SIBEM à la suite de sa demande de mise sur le marché datant du 23/12/2014.
Dans sa réponse, l’ANSSA informe la SIBEM de la notification de la décision de sa commission national d’autorisation de mise sur le marché qui ne se réunit qu’une fois dans l’année. En clair, la commission a ajourné les produits pour les motifs d’un taux élevé de Nickel, d’une absence de concordance entre les valeurs des minéraux sur l’étiquette et les résultats d’analyse de laboratoire. A cela s’ajoute la mention d’un faux numéro d’agrément attribué par le Ministère de la Santé, puis la présence de l’image d’un biberon et de l’allégation « santé, pureté légèreté ».
Par la suite, la SIBEM qui a racheté la société, s’est rendue compte que son ex-coactionnaire lui a légué un numéro d’agrément enregistré à son nom. Il lui faut donc trouver au nom de sa société qui lui revient à 100%, un agrément tel que l’a recommandé l’ANSSA.
Dans la même veine, la SIBEM a revu ses étiquettes. Depuis lors, plus d’image d’un biberon et de l’allégation « santé, pureté, légèreté ».
Et comme aussi, l’ANSSA fait état d’une absence de concordance entre les valeurs des minéraux sur l’étiquette et les résultats, la SIBEM s’en est acheté jusqu’à Bamako un laboratoire.
Ensuite, il nous est revenu que la SIBEM qui était dans l’attente de la décision de l’ANSSA, a saisi le ministère de la santé et de l’hygiène publique pour analyser encore de son produit. Dans son certificat d’analyse datant du 11 Février 2015, le laboratoire national de la santé certifie textuellement que la composition physico-chimique de l’eau minérale « Kati » est conforme.
En somme, la SIBEM s’est pliée à toutes les demandes de l’ANSSA.
Toutefois, pour se prémunir de tout risque, la SIBEM a saisi le laboratoire de la SGS qui déclare son eau fiable (novembre 2015). Dans le même mois, la SIBEM a encore fait analyser son produit au laboratoire d’analyse environnementale, alimentaire et minérale. Partout, le résultat est les même qui suit :
‘’Eau Minéral dont les paramètres analysés respectent les normes requises de l’OMS, CODEX et du Mali.’’
A ce stade, la SIBEM qui s’est pliée aux recommandations de l’ANSSA, lui a acheminé ses nouvelles bouteilles et tous les résultats des analyses des laboratoires ci-dessus mentionnés. Pour une fois, l’ANSSA qui ne se réunit qu’une fois dans l’année, donne verbalement son feu vert à la SIBEM afin qu’elle mette son eau minérale Kati sur le marché.
Enfin, nos sources affirment que cette cabale déclenchée contre l’eau minérale Kati est appuyée par la concurrence qui la voit gagner le marché.
D’autres indiscrétions pointent la responsabilité d’une ancienne responsable de la société, suspendue pour vol, sans pouvoir le gober.
A la SIBM, les responsables ne polémiquent pas : « L’eau minérale Kati est fiable à 100% », soutienne-t-on, en défiant quiconque qui aura trouvé un moindre défaut dans sa composition.
Par ailleurs, il nous est revenu que ceux qui ont entretenu la cabale, ont pris le promoteur de la société pour un Libanais alors qu’il est un malien de nationalité jouissant de tous ces droit civiques. Et pour mieux noyer le poisson dans l’eau, ils sont allés jusqu’à lui adjuger la propriété du célèbre restaurant Amandine qu’on tance en plus.
